Partager la publication "Un jardin de pluie pour prévenir les inondations"
Les inondations sont un risque environnemental avec lequel de plus en plus de Français doivent composer. L’année 2019 a ainsi été marquée par plusieurs épisodes extrêmes, notamment dans le Sud-Est et le Sud-Ouest. Pour mieux se protéger, on peut adapter son habitat en optant par exemple pour une maison résistante aux inondations, ou, plus simplement, aménager son terrain en intégrant un jardin de pluie.
Le jardin pluvial, ou rain garden, se popularise dès la fin des années 80 dans les pays anglo-saxons, avant de faire son apparition dans les jardins et terrains communaux français. Il se compose d’un espace de faible profondeur (marqué par une légère dépression) semé de roches, d’arbustes ainsi que de plantes palustres et aquatiques.
Ses plantes favorisent l’infiltration de l’eau dans le sol et les nappes phréatiques, et limitent l’érosion. Tout-terrain, elles supportent de longues périodes sans arrosage aussi bien que de fortes averses. Pour un résultat optimal, mieux vaut choisir des essences locales, plus résistantes et adaptées à la biodiversité, qui attireront insectes et oiseaux comme par exemple l’iris des marais, le souci d’eau, des fougères et des roseaux.
Un outil pour les particuliers et les communes
Constituer son jardin de pluie est une solution peu coûteuse, esthétique et efficace pour protéger son habitation contre les inondations. Il peut s’aménager dans une cour ou un jardin, en zone inondable ou directement sous une descente de gouttière.
Les plantes ainsi que le sol, constitué de sable, de terre et de compost, permettent en outre d’épurer l’eau de pluie. Une fois filtrée, cette eau peut être collectée via un récupérateur d’eau de pluie et utilisée pour remplir la chasse d’eau ou nettoyer sa voiture par exemple.
Une gestion douce des eaux pluviales qui intéresse de plus en plus de communes, afin d’assurer la sécurité publique et de lutter contre l’imperméabilisation des sols. Aux États-Unis, dans l’État du Minnesota, la ville de Burnsville a aménagé des jardins de pluie expérimentaux dans un quartier résidentiel. Bilan : son volume des eaux de ruissellement était de 90 % inférieur à celui d’un autre quartier sans jardins…