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À Beaumont, une première nappe phréatique artificielle
🚰 Ardèche, Beaumont (07) — Comment éviter les coupures d’eau quand votre village passe de 250 à 1 300 habitants en juillet-août, au moment où des sécheresses de plus en plus sévères tarissent l’unique source de la commune ? C’est l’équation qu’a dû résoudre le village sud- ardéchois de Beaumont, où sa rivière la Môle voit son débit quotidien passer de 200 m3 en hiver à moins de 60 en été.
🇲🇬 La solution est venue de Madagascar ! Thierry Labrosse, ingénieur français installé dans ce pays, y a construit des dizaines de nappes phréatiques artificielles, avant que la technique soit promue par l’ONU et l’ONG Action contre la faim. Un réservoir enterré de 600 m3 Pourquoi ne pas faire de même à Beaumont “pour éviter qu’à l’avenir, nous soyons contraints de rationner l’eau à certaines heures de la journée”, questionne l’ancien maire Pascal Waldschmidt, à l’origine du projet.
💦 Un réservoir enterré de 600 m3 a été creusé avec, à l’intérieur, une bâche géante et un dérivé du sable, la pouzzolane. Cette roche volcanique filtrante extraite de carrières proches permet d’éliminer les bactéries et de conserver la potabilité de l’eau, comme dans une nappe phréatique naturelle. “Les civilisations antiques avaient déjà découvert le procédé”, précise Pascal Waldschmidt.
🍃 Le réservoir se remplira pendant l’hiver et le printemps, quand la moitié du débit de la source n’est pas consommée et sera utilisée l’été, à raison de 10 à 15 m3 par jour. Le coût de l’investissement se limite à 84 000 euros, financé par l’État et le département. La nappe phréatique artificielle de Beaumont est une première en France. Avec son coût réduit et le changement climatique, ses initiateurs ne doutent pas qu’elle fasse école.
Pour aller plus loin : Beaumont.fr
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