Blois, Loir-et-Cher (Centre) – Dans une époque où la transition énergétique est au cœur des préoccupations mondiales, la ville de Blois se distingue comme un exemple de dynamisme et d’innovation. Engagée depuis plusieurs décennies dans une démarche de développement durable, la ville a su mobiliser ses ressources pour devenir un territoire à énergie positive et mettre en place un plan de sobriété malin.

Blois mise sur une diversification des sources d’énergie renouvelable. Tout a commencé dans les années 60 avec la création d’un éco-réseau de chaleurs alimenté par les scieries de la région (écorces, copeaux et sciures) pour deux quartiers de la ville. En 1985, un système de géothermie a été créé. En 2016, un nouvel éco-réseau a été créé, alimenté à 96 % par l’énergie récupérée de l’usine d’incinération locale. Résultat : la quantité d’énergie fossile consommée auparavant pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire a été divisée par cinq. En outre, dès 2018, 30 % de l’énergie produite était renouvelable.

Blois et Agglopolys, un territoire à énergie positive

Labellisées “territoire à énergie positive pour la croissance verte” (TEPCV), la Ville de Blois et son agglomération, Agglopolys ont aussi installé des panneaux photovoltaïques sur des bâtiments publics, dont certains ont aussi été rénovés afin d’améliorer leur efficacité énergétique. 500 à 600 000 euros sont consacrés chaque année pour réduire l’empreinte énergétique (total de 30 millions d’euros de 2014 à 2025).

La ville a aussi engagé un plan de végétation. Le programme prévoit que 816 hectares seront rendus à la nature, notamment par la création d’une micro-forêt urbaine, d’une prairie boisée, le fleurissement de trottoirs. Ou encore la mise en place d’un plan de lutte contre les îlots de chaleur.

Implication des citoyens et solutions innovantes

L’une des forces de Blois réside dans la participation active de ses habitants. Des campagnes de sensibilisation et des ateliers éducatifs sont régulièrement organisés pour inciter la population à adopter des comportements plus responsables. Les Blésois sont encouragés à équiper leurs logements de dispositifs économes en énergie et à privilégier les modes de transport doux comme le vélo ou la marche. Des pistes cyclables et un système de vélos partagés ont été mis en place afin d’inciter la mobilité douce.

Pour soutenir cette dynamique, la ville de Blois a bénéficié d’une aide de l’État de 2 millions d’euros pour contribuer au financement des projets locaux (isolation des écoles et des bâtiments publics, efficacité énergétique de l’éclairage public, réhabilitation de friches, plan paysage, véhicules électriques, etc.). Blois en a profité pour tester des solutions innovantes. Par exemple, l’utilisation de capteurs intelligents pour optimiser la gestion de l’éclairage public, qui permet à la fois de jouer la carte de la sobriété mais aussi de moins déranger la biodiversité. Une solution gagnant-gagnant.

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