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MiniBigForest : les forêts urbaines et participatives fleurissent en Pays de la Loire

Les Sorinières (Loire-Atlantique, 44), Pays de la Loire – Née dans la région nantaise en 2018, l’association MiniBigForest plante des mini-forêts urbaines à haut potentiel de biodiversité, de végétalisation et de lien social en s’inspirant notamment de la méthode Miyawaki, du nom du botaniste japonais de génie, Akira Miyawaki. Mort à l’âge de 93 ans en 2021, il est considéré comme un pionnier de l’écologie rétrospective appliquée à la restauration des forêts. Il a en particulier mis au point des techniques pour restaurer une végétation naturelle sur des sols dégradés, post-industriels, urbains ou péri-urbains. Depuis, son exemple a fait de nombreux émules à travers le monde.

Concrètement, les MiniBigForest sont des « boisements denses, véritables petits poumons verts, constitués d’une trentaine d’essences locales spontanées, permettent de réintroduire des essences locales de feuillus multi-strates dans le tissu urbain, explique Fannie Raballand, chef de projet chez MiniBigForest. Partant du constat que l’effondrement de la biodiversité est en grande partie dû à la destruction des habitats des espèces, l’implantation de ce genre de boisement offre de véritables refuges dédiés à la faune, à la flore et aux humains. »

Une micro-forêt, de multiples bienfaits

Outre la volonté d’un retour de la nature, même en zone urbaine dense, l’association s’est fixée six grands objectifs avec ces micro-forêts Miyawaki :

  • Lutter contre les îlots de chaleur grâce à l’effet climatiseur naturel de l’arbre, indispensable en milieu urbain (milieu souvent très minéralisé).
  • Régénérer des sols artificialisés.
  • Préserver et améliorer le patrimoine végétal local et la biodiversité des établissements scolaires.
  • Offrir une meilleure gestion des eaux pluviales : réduire la mise en charge des réseaux publics en favorisant l’infiltration plutôt que le ruissellement pour ainsi lutter contre les risques d’inondations et de crues des cours d’eau.
  • Favoriser les actions communes, culturelles et participatives des élèves et personnels des établissements scolaires (pédagogie active).
  • Fédérer et encourager les actes citoyens en impliquant en amont les élèves dans une programmation participative pour répondre à leurs besoins.

MiniBigForest et… MiniBigKeepers : un projet aux dimensions sociales et participatives

Pour chaque projet, l’association en compte déjà 61 en France, principalement dans l’Ouest, MiniBigForest forme et accompagne des « MiniBigKeepers ». Ce sont des gardiens de la forêt, qui assureront l’entretien de la micro-forêt pendant trois ans, c’est-à-dire jusqu’à son autonomie. Ces gardiens – des élèves, des salariés, des citoyens… – réalisent divers relevés écologiques permettant de mesurer le succès du projet à travers plusieurs indicateurs, tels que le nombre d’arbres plantés, la surface de sol restaurée, la dynamique des essences locales, la croissance des arbres sur plusieurs années, ainsi que l’impact environnemental et l’effet rafraîchissant des arbres à partir de la deuxième année.

Par ailleurs, les MiniBigKeepers quantifient la faune et la flore avant et après les plantations grâce à des relevés annuels effectués par un écologue. Ils évaluent également l’implication communautaire en comptant le nombre de gardiens engagés et en développant la communauté des MiniBigKeepers. MiniBigForest prend également en compte le nombre de citoyens sensibilisés à travers des ateliers et des actions de plantation, garantissant ainsi une portée éducative et participative des projets.

L’association, composée de deux salariés, bénéficie du soutien de 547 bénévoles. En outre, de nombreuses entreprises et fondations sont mécènes de l’association, pour l’aider à réaliser les projets de micro-forêts.

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