💨 Guadeloupe — C’est en 2006 qu’est construite la première centrale géothermique des Caraïbes. D’une capacité de 4,5 MW, elle se situe à 15 km du volcan de la Grande Soufrière sur des marécages et des sources d’eau chaudes bouillonnantes qui ont donné son nom à la ville. En 2005, avec la hausse du coût des énergies fossiles et la nécessité de développer le renouvelable, décision est prise de construire Bouillante 2, d’une puissance de 11 MW.

Ni transport, ni stockage de polluants, ni chaudière

🌡️ Ce type de centrale ne produit pas de CO2 mais une énergie disponible en permanence et non tributaire des conditions climatiques, comme le vent ou le soleil. Elle ne nécessite ni transport, ni stockage de substances polluantes, ni chaudière comme c’est le cas d’une centrale thermique. Sa chaudière, c’est la terre, avec des puits de 500 à 1 000 m de profondeur qui font remonter à la surface un fluide diphasique, mélange d’eau et de vapeur sous pression, à 169 °C.

⚙️ Un séparateur envoie la vapeur vers une turbine dont elle active les hélices, entraînant ainsi l’alternateur, énorme dynamo qui produit de l’électricité, tandis que l’eau est réinjectée sous terre pour pérenniser la ressource. Un désagrément tout de même : une odeur d’oeuf pourri que la centrale limite grâce à un système d’oxydation thermique. Actuellement, Bouillante 1 et Bouillante 2 couvrent 7 % du mix énergétique de la Guadeloupe, soit la consommation électrique annuelle de 20 000 foyers.

Bouillante 3 en construction

📊 Une prochaine unité de production, Bouillante 3, devrait permettre d’accroître la production de 10 MW. D’autres projets sont en cours de développement tout le long de l’arc antillais, à la Dominique, Montserrat, Sainte-Lucie et la Martinique, avec l’espoir que la géothermie expérimentée à la Guadeloupe puisse représenter jusqu’au tiers du mix énergétique des Caraïbes.

Pour aller plus loin : guadeloupe-energie.gp

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