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À base d’électronique et de cellules vivantes, cet appareil imite l’appareil reproducteur féminin

Des chercheurs américains ont créé le premier modèle 3D reproduisant le fonctionnement de l’appareil reproducteur féminin. Il doit permettre de développer et de tester de nouveaux médicaments en gynécologie.

Le 11/04/2017 par Julie Jeunejean
Des chercheurs américains ont créé le premier modèle 3D reproduisant le fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin. Il doit permettre de développer et de tester de nouveaux médicaments en gynécologie.
Des chercheurs américains ont créé le premier modèle 3D reproduisant le fonctionnement de l'appareil reproducteur féminin. Il doit permettre de développer et de tester de nouveaux médicaments en gynécologie.

Il tient dans la paume de la main et pourrait changer la manière de faire de la recherche médicale. Evatar est un dispositif de culture cellulaires appartenant à la nouvelle génération de cobayes de laboratoire : les “organes sur puces électriques” (“organs-on-chips”, en anglais). Il a été développé par des chercheurs du département d’obstétrique et de gynécologie de l’Université Northwestern, à Chicago.

Il renferme des composants électroniques, mais aussi des cellules vivantes de plusieurs organes de l’appareil reproducteur féminin : ovaires, trompes de Fallope, utérus, col de l’utérus. Des cellules de foie ont également été incluses dans le système ; cet organe jouant un rôle essentiel dans la métabolisation des médicaments.

Evatar repose sur le principe de la microfluidique : une technologie qui permet de reproduire des écoulements de fluides à des échelles micrométriques “pour assurer la perfusion en continu de cellules logées dans de mini compartiments“, rappelle Le Temps .
 

Dans le cas d’Evatar, chaque compartiment contient les cellules d’un organe de l’appareil reproducteur féminin. Les cellules ovariennes ont été prélevées sur une souris. Les autres cellules proviennent de tissus humains, prélevées sur des patientes ayant subit une hystérectomie.

Pour leur permettre d’interagir entre elles, les chercheurs leurs ont injecté des hormones sexuelles en continu, grâce à un système de micro-pompes connectées par des câbles. Le dispositif est si proche de la réalité qu’il simule sur le plan hormonal un cycle menstruel complet de 28 jours ou un état de grossesse.

Les chercheurs espèrent améliorer la compréhension de maladies telles que l’endométriose, le cancer de l’utérus ou encore les fibromes utérins. À terme, le but est d’utiliser les cellules souches de patientes pour créer un modèle personnalisé de leur appareil reproducteur…. Et de faire ainsi avancer la médecine personnalisée.

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