Aux Jeux Olympiques, des vêtements anti-Zika protègent les athlètes

Que ce soit en déployant du naled en Floride (un pesticide interdit au sein de l’Union européenne), ou en lâchant des moustiques génétiquement modifiés dans la nature au Brésil, au Panama et dans les Îles Caïmans, les autorités américaines tentent d’endiguer la prolifération du virus Zika par tous les moyens.

Problème : ces moyens sont parfois jugés pires pour la santé et l’environnement des habitants que le virus en lui-même. Face à cette problématique, une start-up américaine a trouvé une autre solution. Et ce, juste à temps pour les Jeux Olympiques, dont la 122e édition se tient jusqu’au 21 août à Rio.

Nobitech – c’est son nom – vend depuis le début des compétitions t-shirts, pantalons et pulls de sport anti-Zika aux touristes, mais aussi aux sportifs effrayés par la contraction du virus. Pour les rendre répulsifs, leur créateur Ben Wood utilise de la perméthrine, un insecticide qui attaque le système nerveux des insectes.

Micro-capsules et fibres

La structure moléculaire de chaque vêtement est ainsi proche de celle des chrysanthèmes, dont les propriétés répulsives sont connues depuis longtemps. Pour parvenir à ce résultat, la start-up s’appuie sur la technologie “Skintex MRIII” : La perméthrine y est appliquée sous la forme de micro-capsules sur les habits puis insérée entre leurs fibres, protégeant ainsi le porteur (à fleur de peau). 

Une solution bienvenue dans un pays qui comptabiliserait plus de 165 000 nouveau malades depuis début 2016, et où plusieurs sportifs, notamment des golfeurs, ont refusé de se rendre aux Jeux Olympiques par peur d’être infectés. Parmi ceux qui sont venus, nombreux sont ceux qui portent les vêtements Nobitech, autant des joueurs de polo que des nageurs ou des triathlètes.

Ben Woods compte désormais aller plus loin – CEO également d’une autre marque de sport, Viewsport, en contrat avec l’armée américaine, il prévoit de vendre ses tenues anti-Zika autant à des militaires qu’à des ONG internationales. Et ce, pour des tarifs abordables, qui ne dépassent pas 35 dollars la pièce.

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