Avec sa “Big Fucking Rocket”, Elon Musk veut mettre Paris à 30 minutes de New-York
Vendredi 29 septembre, Elon Musk a annoncé lors du Congrès International d’Astronautique vouloir révolutionner le transport aérien et la conquête spatiale grâce à sa nouvelle fusée BFR.
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Voyager de Paris à New-York en 30 minutes dans une fusée de SpaceX ? C’est ce qu’a annoncé ce matin Elon Musk à l’occasion du Congrès International d’Astronautique qui se tient du 24 au 29 septembre à Adélaïde en Australie.
Il y a un an, lors du précédent congrès, le PDG de SpaceX menait une présentation remarquée de son projet de colonisation martienne et dévoilait une nouvelle fusée nommée Interplanetary Transport System (ITS). Son objectif : faire de l’humanité une espèce interplanétaire afin de minimiser le risque de son extinction suite au réchauffement climatique ou à une guerre atomique.
Aujourd’hui, Elon Musk a dévoilé une mise à jour de son projet, renommé BFR. Un acronyme signifiant Big Falcon Rocket en référence aux fusées Falcon9 qui ont fait le succès de son entreprise. Mais aussi un clin d’oeil aux fans de SpaceX qui surnommaient déjà l’ITS l’année dernière de “Big Fucking Rocket” en raison de sa taille monumentale.
En effet : avec une hauteur de 106 mètres pour un diamètre de 9 mètres, la BFR sera la plus grande fusée jamais construite par l’humanité et pourra propulser 150 tonnes de fret en orbite. Soit dix fois plus que les actuelles fusées Falcon 9 de l’entreprise.
À la fois propre et peu coûteux, son carburant se composera de méthane et d’oxygène. Et surtout, il sera productible sur Mars grâce à une réaction de Sabatier.
Pour financer son plan de colonisation, Elon Musk a aujourd’hui dévoilé une utilisation inédite de la BFR : convoyer des passagers d’un point à l’autre de la planète en moins d’une heure. Et ce, pour le même prix qu’un billet en classe économique dans un avion conventionnel.
Atteignant une vitesse maximale de 27 000 km/h, la BFR pourra ainsi relier Hong Kong à Singapour en 22 minutes, Los Angeles à New York en 25 minutes. Et Paris-New York… en seulement une demi-heure contre 8 heures en avion.
Les voyages se feront à une altitude où la fusée ne rencontrera pratiquement aucune résistance de l’air, ce qui augmentera considérablement la vitesse et l’efficience en terme de consommation de carburant.
Dans la vidéo de présentation de SpaceX, les passagers montent à bord de la fusée à partir d’une plateforme off-shore sur laquelle un bateau les a déposé. L’engin décolle et sort de l’atmosphère terrestre, tandis que son booster retourne sur Terre et atterrit sur son pas de tir pour se réapprovisionner.
La capsule contenant les passagers continue son vol transcontinental avant de pivoter une fois arrivée à destination pour freiner en utilisant ses moteurs fusées.
Avec ce nouvel engin spatial, SpaceX entend à terme remplacer tous ses vaisseaux (Falcon9, Falcon Heavy) et capsules (Dragon, Dragon V2) actuels. Grâce à son tonnage monumental, la BFR pourra aussi bien réapprovisionner la station spatiale internationale, acheminer des satellites, capturer des déchets spatiaux, atterrir sur Mars d’ici 2022… Ou même bien avant sur la Lune, qu’Elon Musk entend également coloniser.
Quand à la date du vol inaugural, celui-ci n’a pas été précisé… même si la production de la première Big Fucking Rocket devrait avoir lieu d’ici seulement 6 à 9 mois, assure Elon Musk. Mégalo ou visionnaire ?
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