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CES 2017 : Faraday Future dévoile une voiture électrique pour concurrencer Tesla

En grande difficulté financière, le constructeur automobile Faraday Future dévoile son crossover FF 91, destiné à concurrencer la Tesla Model 3. Mais ce nouveau modèle électrique et autonome permettra-t-il de rattraper son retard ?

Le 04/01/2017 par WeDemain
En grande difficulté financière, le constructeur automobile Faraday Future dévoile son crossover FF 91, destiné à concurrencer la Tesla Model 3. Mais ce nouveau modèle électrique et autonome permettra-t-il de rattraper son retard ?
En grande difficulté financière, le constructeur automobile Faraday Future dévoile son crossover FF 91, destiné à concurrencer la Tesla Model 3. Mais ce nouveau modèle électrique et autonome permettra-t-il de rattraper son retard ?

Faraday Future tente de mettre ses pas dans ceux de Tesla. L’entreprise emprunte en effet son nom à un scientifique du XIXème, conçoit des voitures électriques autonomes et se fabrique une GigaFactory solaire de 360 hectares dans le désert du Nevada. À sa tête : Jia Yueting, le Elon Musk chinois, un milliardaire de 43 ans venu des médias.

L’an dernier, lors du Consumer Electronic Show (C.E.S) de Las Vegas, l’entreprise présentait sa FFZERO1  : un supercar 100 % électrique et autonome, au design de Batmobile et aux performances de Model X – 0 au 100 km/h en 3 secondes et vitesse de pointe à 320 km/h. La presse parlait alors d’une “Tesla Killer”.
 
Depuis, l’entreprise chinoise accumule les difficultés financières et tente de se relancer en dévoilant, mardi 3 janvier, lors du C.E.S 2017, son SUV “FF 91”, un cross-over luxueux à 150 000 dollars, censé rivaliser avec la Model S de Tesla.

FF 91, la rivale

C’est à l’ingénieur anglais Nick Sampson, transfuge de Tesla, qu’incombait la présentation de la FF 91, lors d’un show façon “apple keynote”. Le vice-président de Faraday Future n’a pas hésité à définir son projet comme une “nouvelle espèce” de véhicules, pensée pour “reformater le futur, l’industrie de l’automobile et la mobilité”.
 
Voici pour la com’. Passons aux faits.
 
Équipée d’une batterie de 130 kW/h – quand celle de la Model S plafonne à 100 kW/h – la FF 91 peut parcourir entre 600 et 700 km, soit trois fois plus que la BMW I3.

Sous son capot, 1050 chevaux, soit 200 de plus que la supercar de Ferrari. Une débauche de puissance qui lui permet de battre la Tesla Model P100D – jusqu’ici voiture la plus rapide du monde – au 100 mètres de 2,64 secondes. Nous sommes donc bien en présence d’une “Tesla killer”.
 
En matière de conduite autonome, Faraday Future impressionne, avec une technologie lui permettant de se chercher une place toute seule, comme le montre sa démonstration (vidéo), filmée en direct depuis le parking du C.E.S.

Aussi smart qu’une Rolls Royce

Reconnaissance vocale et faciale, synchronisation au smartphone, wifi, individualisation des paramètres de confort, intelligence artificielle anticipant vos besoins, la FF 91 est aussi hyper-connectée et intelligente que le concept-car Grand Sanctuary, présenté par Rolls Royce à l’occasion du 100ème anniversaire de la marque en juin 2016 dernier.

La FF 91 est donc bien une voiture de luxe, dont le prix – passé sous silence lors du C.E.S – devrait atteindre les 150 000 dollars, au bas mot.

Tigre de papier

À grand renfort de superlatifs, Faraday Future tente donc de faire oublier les déboires industriels accumulés depuis un an. Une situation d’autant plus délicate que, même si les réservations sont ouvertes depuis le 3 janvier, l’entreprise ne commencera à réellement produire et vendre ses voitures qu’en 2018. Son retard sur Tesla, qui a déjà vendu 188 000 voitures à travers le monde, semble donc difficile à rattraper.
 
En effet, selon The Guardian, l’entreprise aurait du mal à terminer la construction de sa gigafactory à 1 milliard de dollars, située au nord de Las Vegas. D’ailleurs, l’administration de l’État du Nevada exigerait des garanties avant d’investir davantage dans les infrastructures de cette usine.

Objectifs à la baisse

Face à ces difficultés, Faraday Future revoit ses objectifs à la baisse. Ainsi, la gamme ne compterait plus 13, mais 5 modèles.
 
Surtout, plusieurs architectes du projet – l’ingénieur Porter Harris, le commercial Marco Mattiacci et le chef du marketing Joerg Sommer – ont récemment démissionné.
 
Pire, selon le site The Verge, le “chef de la direction mondiale” de Faraday Future, Ding Lei, aurait lui aussi démissionné à cinq jours du C.E.S. L’ancien bras droit de Jia Yueting serait désormais pressenti chez NextEV, un autre constructeur chinois de bolides électriques.

Dernière chance ?

Des doutes que Nick Sampson balaie d’une phrase, clamant que, “quoiqu’en disent nos opposants et les sceptiques, nous allons continuer, nous allons poursuivre notre chemin, pour rendre possible l’impossible”. De plus, histoire de faire taire les rumeurs autour des retards pris dans la construction de son usine, Faraday Future a invité le maire du nord de Las Vegas à dire quelques mots lors de ce C.E.S.
 
Un show spectaculaire donc, mais aux allures de dernière chance pour Faraday Future, qui tente le tout pour le tout, afin de reconquérir les investisseurs et survivre à 2017.

Jacques Tibéri.

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