Partager la publication "Ces robots éliminent toute trace du Covid-19 dans les bureaux"
Depuis le 9 juin, les salariés reprennent peu à peu le chemin du bureau. Si le port du masque et les gestes barrières sont toujours de rigueur pour lutter contre le Covid-19, des solutions complémentaires émergent pour assurer leur sécurité sanitaire.
L’entreprise avignonnaise DTS (pour Désinfection Technologie Solution) propose des systèmes de désinfection par UV-C. Ceux-ci détruiraient 99 % des virus et bactéries, selon l’entreprise, dont le Covid-19.
Fondée en juin, à la suite du premier confinement, par Mattéo Boso et Adam Jelila, deux entrepreneurs d’Avignon, DTS commercialise déjà plusieurs solutions. Adaptées pour les bureaux, mais aussi les lieux accueillant du public (hôtel, salle de spectacle, maisons de retraite…) ; la grande distribution (rayonnage de supermarché, pharmacies, etc.), les moyens de transport (avions, bus, trains, aéroports…), ou enfin pour les hôpitaux et cabinets médicaux. L’entreprise présentera son dernier modèle, un robot de désinfection autonome, à l’occasion du grand salon de l’innovation VivaTech, qui se tient à Paris du 16 au 19 juin.
“On s’est intéressé aux problématiques de désinfection. On s’est aperçu que personne ne savait vraiment comment s’y prendre. Comment il fallait faire ou quel type de technologie utiliser pour que ce soit efficace”, explique à WE DEMAIN le cofondateur Adam Jelila.
La technologie ultraviolet est pourtant utilisée depuis longtemps. Notamment dans l’industrie et la potabilisation de l’eau. Mais elle était méconnue du grand public. Mattéo Boso et Adam Jelila ont donc souhaité créer une solution sécurisée et accessible à tous, aussi bien techniquement qu’économiquement.
“Nous avons choisi la technologie ultraviolet car elle est efficace contre tous les pathogènes connus à ce jour. Et elle est, entre guillemet, écologique. Car il n’y a pas d’utilisation de consommables ou de produits chimiques”, explique le cofondateur de DTS.
Un marché important. Après avoir réalisé une étude, les deux fondateurs ont estimé qu’il y avait plus d’1,5 million de lieux à désinfecter quotidiennement en France. Et ils ne sont pas les seuls à s’être lancés. En France, la start-up Tesseract Solutions propose un modèle de lampe “CleanCovid” ; l’entreprise alsacienne Concept Light un modèle SterilUV ; la start-up lyonnaise Lod Protect développe aussi une solution UV anti Covid-19.
Quand à DTS, elle a d’abord lancé une lampe fin juin 2020, la NanoPur-T. Elle permet par exemple de désinfecter une pièce de 15 m2 en 5 minutes. Celle-ci est vendue depuis août (1 470 €). Une cinquantaine de modèles ont déjà été achetés. La NanoPur-T est adaptée aux surfaces allant jusqu’à 100 m2.
Pour les espaces plus grands, jusqu’à 1 000 m2, DTS a développé le modèle Serenity. Composé de quatre lampes. “Celui-ci est plutôt adapté pour les professionnels de la désinfection ou les très grands volumes, comme les aéroports ou les écoles”, détaille Adam Jelila.
Les appareils scannent d’abord la pièce et, en fonction de la surface à désinfecter, annoncent le temps requis à l’utilisateur. Ce dernier n’a plus qu’à lancer la machine et à quitter la pièce. Tous les appareils sont munis d’un détecteur de mouvement. Afin de s’arrêter si jamais quelqu’un entre avant la fin du processus. Et prévenir tout risque d’irradiation. À noter que si les ampoules viennent de Hongrie, la conception de ces robots se fait à Avignon.
L’entreprise a également développé des chariots de désinfection, adaptés aux bureaux ou aux transports, un système pour désinfecter les écrans tactiles en continu (pour les bornes d’informations ou encore les distributeurs), ou encore un purificateur d’air destiné aux particuliers.
À l’occasion du salon VivaTech, DTS va présenter un modèle de robot de désinfection autonome. Celui-ci va cartographier les espaces et contourner les obstacles, de la même manière qu’un robot aspirateur.
Un premier prototype devrait être disponible à la vente d’ici septembre. Son prix n’a pas encore été fixé, mais Adam Jelila assure qu’il coûtera “moins de 10 000 euros”. “À titre de comparaison, les modèles similaires sont vendus autour de 120 000 dollars aux États-Unis [près de 100 000 euros, ndlr]”, assure-t-il.
L’entreprise participe actuellement à une étude pour faire entrer les machines à ultraviolet dans les protocoles d’hygiène des hôpitaux. “Pour une chambre Covid-19, il faut aujourd’hui 1 h 30 de nettoyage. C’est le personnel soignant qui s’occupe de décontaminer la pièce”, explique Adam Jelila. “En combinant des procédés classiques de nettoyage et notre machine, seules 20 minutes sont nécessaires.”
Ce processus permettrait selon lui d’économiser aussi de l’eau et de la javel, utilisées pour la désinfection.
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