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5 projets pour se déplacer dans le futur Grand Paris

Le 06/02/2019 par Pauline Vallée

Un pas supplémentaire dans la concrétisation du Grand Paris promis pour 2030. Lors de leur soirée de présentation du 31 janvier dernier (baptisé “DemoDay”, start-up nation oblige), les partenaires Citymakers ont présenté le fruit de neuf mois de réflexion et d’expérimentation pour imaginer les outils de mobilité de demain.

La seconde saison de ce programme d’innovation réunit d’un côté la Ville de Paris, et de l’autre de grandes entreprises internationales (Europcar, Renault, Maif, Nissan, RCI et Shell). Depuis mai 2018, ces partenaires ont travaillé avec d’autres entreprises et start-up sur l’élaboration de cinq projets censés résoudre les problèmes qui pèseront sur les villes d’ici une dizaine d’années : densification de la population, pollution, développement du télétravail…
 

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Face à ces transformations, la mobilité du futur s’annonce plurielle, collaborative, et surtout 100 % électrique. La ville de Paris a ainsi voté en mars 2018 son Plan Climat qui prévoit la fin des moteurs diesel dans la capitale en 2024, et des moteurs à essence en 2030. Voici les cinq solutions concrètes imaginées par les City Makers pour accompagner cette transition. 

1- Jongler entre différents moyens de transport grâce au Pass Mobilités

Jongler entre différents moyens de transport revient aussi à cumuler une multitude de comptes clients, cartes et applications mobiles. Une réalité qui peut repousser les plus impatients ou les moins technophiles à se passer de plusieurs options de transport. En partenariat avec Modalizy et Mobeelity, les équipes City Makers ont imaginé un Pass Mobilités permettant d’accéder à tous les moyens de déplacement.

Le principe est simple : un employeur fournit une carte Modalizy prépayée (en apparence, une simple carte de paiement) à chacun de ses salariés et la recharge tous les mois avec un certain montant. Les détenteurs du pass peuvent ensuite l’utiliser librement pour réserver des vélos directement aux bornes, payer les VTC ou utiliser les transports en commun. Le programme commence tout juste à être commercialisé, et devrait être totalement opérationnel d’ici la fin de l’année.

2- Réserver facilement sa borne de recharge électrique

La capitale compte 1270 bornes de recharge pour les véhicules électriques. Problème : ce réseau est divisé entre plusieurs opérateurs (Chargemap, Belib’…) qui nécessitent tous de passer par des applications différentes. Pour simplifier ce casse-tête, l’application Chargemap centralisera toutes les offres de réservation sur sa carte interactive. L’utilisateur pourra ainsi localiser rapidement où se trouve la borne qui l’intéresse et réserver un créneau de chargement en un clic. De quoi faciliter la vie de tous ceux qui carburent à l’énergie électrique !

3- Offrir des lieux de repos aux chauffeurs VTC

Un chauffeur de VTC électrique passe entre 1h30 et 2h par jour à recharger son véhicule. Pour que ce délai ne se transforme pas en temps perdu, l’équipe City Maker a créé au sein du Parking Europcar, à Bastille, une station e.co dédiée aux chauffeurs de la plateforme Marcel. 
 

Ceux-ci peuvent y recharger les batteries en profitant d’un espace mis à disposition pour se reposer, nettoyer leur voiture, manger et échanger entre collègues. Rappelons que, selon un sondage ORB 2017, les Parisiens arrivent en tête du classement des plus gros consommateurs de VTC en Europe.

4- Rouler en navette électrique à la demande

Cette navette intelligente et électrique, imaginée en partenariat avec la start-up Padam et l’opérateur Savac, peut s’apparenter à une ligne de bus à la demande, ou un VTC version XXL. Quand plusieurs usagers réservent à l’avance leurs trajets via une application, une intelligence artificielle va prendre en considération tous ces déplacements pour optimiser le parcours du van en temps réel.
 


Cette solution fait particulièrement sens dans les zones périurbaines, moins desservies par les transports en commun, afin de remplacer la voiture et d’éviter la mise en place d’une ligne de bus fixe. Idéalement, ces navettes intelligentes devraient accueillir jusqu’à 21 personnes, et fonctionneront à l’énergie électrique.

5- Faciliter la construction d’infrastructures

L’impact d’un “outil d’aide à la décision” peut paraître abstrait pour le citoyen lambda. Leur utilité se vérifie pourtant au quotidien. Dans ce dernier projet, l’entreprise Karhoo Mobility Exchange et la plateforme SharedStreets se chargent de collecter des données sur les flux de voitures dans des points-clés de la capitale. Ces données sont ensuite utilisées lors des discussions entre la mairie de Paris et des acteurs privés pour construire les infrastructures les mieux adaptées. On pourrait ainsi voir fleurir au coin des rues des “dépose-minute virtuel” (des zones non physiques mais qui apparaissent sur le GPS), ou encore des hubs de mobilité regroupant plusieurs solutions de transports au même endroit (vélo, trottinette, transports en commun…). 

Rendez-vous en 2030 pour voir lesquels de ces projets se sont concrétisés !

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