Partager la publication "Clearview, l’appli de reconnaissance faciale qui menace notre vie privée"
Conçu en 2016 par un Australien, cet outil serait capable d’identifier une personne à partir d’une base de plus de 3 milliards de photographies. Par exemple un quidam dans la rue, ou un manifestant… Or, ces photos seraient issues de profils Facebook, Linkedin, Instagram ou Twitter, volées sur les réseaux sociaux qui interdisent pourtant cette pratique dans leurs conditions d’utilisation.
Une extorsion d’autant plus inquiétante que les autorités américaines feraient elles-même usage de l’outil. Jusqu’ici, elles utilisaient déjà les documents officiels (permis de conduire, photos judiciaires) pour la reconnaissance faciale, et peuvent désormais exploiter des images publiques. Au total, 600 services de police et la sécurité intérieure (FBI) auraient eu recours à Clearview, selon le New York Times. L’entreprise compte aussi rendre l’application accessible au grand public, afin de permettre à chacun de photographier un inconnu dans la rue pour connaitre son identité…
Réguler la reconnaissance faciale
Une affaire qui interroge sur l’avenir de la protection de la vie privée, aux Etats-Unis mais pas seulement. Selon un document consulté récemment par Reuters, la Commission européenne envisage d’interdire la reconnaissance faciale dans les lieux publics sur une durée de trois à cinq ans.
Ce qui semble compliqué à mettre en place, des déploiements étant déjà prévus dans tout le continent. La France a par exemple l’intention d’instaurer dès 2021 l’application Alicem, afin que tout le monde puisse accéder aux services publics grâce à la reconnaissance faciale.
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