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Coronavirus : des drones et des robots pour combattre l’épidémie

Le virus COVID-19 ou “coronavirus” continue de se propager à l’échelle mondiale. Si des gestes simples (se laver les mains, porter un masque) permettent de limiter la contagion, certains pays, en particulier la Chine, misent aussi sur les nouvelles technologies, comme les robots ou la reconnaissance faciale.

Le 02/03/2020 par Pauline Vallée
(Crédit : Winsun)
(Crédit : Winsun)

Que peut faire la tech face à l’épidémie de coronavirus ? La question se pose, notamment en Chine où les autorités ont largement inclus les nouvelles technologies (robot, drone, reconnaissance faciale…) dans leur arsenal de lutte contre le virus. Objectifs : mieux détecter les personnes contaminées, les soigner, et contenir l’épidémie. Au risque d’empiéter sur les libertés individuelles ?

Côté détection d’abord, les médecins chinois profitent déjà du puissant réseau 5G pour lire à distance des résultats de scanner, sans même se rendre à l’hôpital ou entrer en contact avec de potentiels malades. Ils peuvent optimiser la qualité de l’image ainsi que les doses de radiation émises sur le patient.

Dans l’hôpital de Kumming, au sud du pays, la 5G se couple à des casques de VR pour permettre à des médecins de rendre virtuellement “visite” à des patients potentiellement infectés.

Cette prise en charge à distance entend réduire les risque de contamination du personnel hospitalier mais pourrait aussi apporter une aide médicale aux régions les plus pauvres. En France, des plateformes en ligne ont également ouvert des téléconsultations dédiées au virus. Le site controversé arretmaladie.fr  propose par exemple des rendez-vous en visioconférence gratuits et va jusqu’à délivrer des arrêts maladie de 14 jours pour les patients revenus de Chine.

Toujours pour détecter l’épidémie, le géant de l’Internet chinois Baidu a créé un dispositif capable de contrôler la température de 200 personnes par minute. Des caméras infrarouges installées dans la gare de Qinghe, en Chine, mesurent la chaleur corporelle des passants et font retentir une alarme stridente si celle-ci est supérieure à 37,3°C. Objectif : placer au plus au vite des personnes à risque en quarantaine ou les rediriger vers des services de soin.

 

L’entreprise chinoise Megvii, spécialisée dans la reconnaissance faciale, a développé un système similaire dans une station de métro à Pékin. Il serait capable de détecter efficacement des températures corporelles même quand seul le front est à découvert.

Robots-livreurs et drones nettoyeurs

Une fois les malades identifiés et isolés, la Chine expérimente également plusieurs solutions high-tech pour faciliter la mise en quarantaine des malades et désengorger les hôpitaux. La ville de Xianning s’est ainsi dotée d’une quinzaine de maisonnettes d’isolement imprimées en 3D par l’entreprise chinoise Winsun, afin d’accueillir les personnes en quarantaine et le personnel médical. Chaque petite maison, d’une superficie de 10 mètres carrés, comprend les commodités de base (douche, toilettes), l’air conditionné et nécessite moins de deux heures de fabrication. Winsun a annoncé l’impression de 200 exemplaires supplémentaires.

Toujours en Chine, des drones sont également utilisés pour diffuser des messages de prévention auprès de la population ou encore nettoyer les espaces publics en pulvérisant du désinfectant. Un seul drone serait capable de désinfecter plus de 16 000 mètres carrés en une demi-journée, rapporte le Daily Mail.

De petits robots livreurs parcourent aussi les rues et les couloirs d’immeubles pour approvisionner les familles placées en quarantaine. Une vidéo filmée dans un hôtel à Hangzhou montre ainsi le robot “Little Peanut” faire la tournée des chambres pour apporter leur dîner aux clients. À Pékin, dans certains restaurants partenaires du spécialiste de la vente en ligne Meituan Dianping, ce sont des robots qui assurent le service en salle.
 


La surveillance des individus a même franchi un palier de plus à Hong Kong, où, selon le South China Morning Post, une trentaine de familles en quarantaine doivent porter un bracelet électronique relié à une application. Le dispositif enverra une alerte à la police et au ministère de la santé hong-kongais s’il est endommagé ou si la personne s’éloigne de plus de 30 mètres de son domicile. Ceux qui ne respectent pas les consignes encourent une peine de six mois d’emprisonnement et une amende de 641 dollars.

Modéliser l’épidémie pour mieux l’anticiper

Outre la prévention et le maintien des personnes contaminées en quarantaine, les nouvelles technologies sont également utilisées pour suivre la propagation du virus. Une carte mise au point par des chercheurs de l’université américaine Johns-Hopkins permet au grand public de s’informer en temps réel sur l’épidémie. Elle est mise à jour régulièrement à partir des données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), du CDC (Centers for Disease Control and Prevention) et de deux instituts gouvernementaux chinois. Baidu et son homologue Tencent ont aussi fourni les données personnelles de leurs utilisateurs – notamment leurs déplacements – à l’équipe de recherche…
 

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