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Dès 15h35, les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année

Le 06/11/2018 par WeDemain

Le saviez-vous ? Si vous êtes une femme, vous gagnez en moyenne 15% de moins qu’un homme en France (Eurostat, 2015). Ramené à un an, cela signifie que vous pourriez arrêter de travailler aujourd’hui à 15h35, et ainsi compenser les jours de salaire qu’il vous manque pour être payée comme les hommes. Une journée symbolique, calculée par la newsletter féministe Les Glorieuses. La date, lancée en 2016, est désormais synonyme d’une mobilisation nationale pour l’égalité.
 
Deux ans après, peu d’améliorations sont notables dans le domaine de l’égalité salariale. « À ce rythme-là, l’égalité salariale serait pour 2168 ! », certifie Rebecca Amsellem, fondatrice du média Les Glorieuses.

Identifier les conséquences pour trouver des solutions

À travail égal, en prenant en compte les tranches d’âge, le contrat, le temps, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 9 %, selon une étude de l’INSEE. « C’est de la discrimination pure » déplore Rebecca Amsellem.
 
Et l’écart se creuse au moment de la naissance du premier enfant. Si un congé partagé par les deux parents existe en France, le congé maternité est souvent privilégié. Les hommes gagnant plus que les femmes, faire le choix du congé paternité déséquilibrerait le budget familial. La solution selon Les Glorieuses ? Un congé parental sur le modèle suédois : 16 mois de congés à partager entre les parents sur la base de 90 jours obligatoires pour le père.

Le média propose également une loi semblable à celle en vigueur en Islande depuis janvier dernier. Toute entreprise de plus de 25 salariés a l’obligation de l’égalité des salaires avec des contrôles systématiques et des sanctions prévus. Un dispositif de transparence très peu mis en place en France.
 
Des propositions adressées au gouvernement dans une pétition qui regroupe déjà plus de 4 000 signatures. « Des solutions avec lesquelles on peut endiguer rapidement les inégalités », assure Rebecca Amsellem, « si seulement l’État décide d’agir ».

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