Partager la publication "Des côtes de porc vegan… et dont on peut même manger l’os !"
La marque est slovène et se prénomme Juicy Marbles. Elle est spécialisées dans la commercialisation de produits vegan qui imitent la viande. En 2022, elle avait par exemple lancé sur le marché européen un filet mignon végétal à base de protéines de soja. En cette fin août, elle s’apprête à commercialiser une imitation vegan des côtes de porc. Avec une particularité : l’os sera lui-même comestible.
Il s’agira d’un premier test, initié le 28 août 2023. En effet, seules 500 personnes parmi les pré-inscrits par mail pourront commander leur substitut de viande. Une fois livré, à eux de les tester et de donner ensuite leur avis à la marque. Pour Juicy Marbles, cette opération sera l’occasion de recueillir des suggestions de recettes, affichées ensuite sur leur site. Ils comptent aussi demander des idées de nom pour le produit. Et avoir un retour sur l’emballage avant un lancement grand public dans quelques mois, explique The Guardian.
Sur son site, Juicy Marbles explique que cette imitation de côtes de porc (ou ribs en anglais) a une texture moelleuse, riche et copieuse. Mais sans être trop grasse. “Chaque bouchée offre cette combinaison parfaite de croûte croustillante et fondante et de viande tendre et juteuse”, assure le fabricant sur son site.
Et d’ajouter que, comme la viande, “les os sont constitués de protéines végétales nutritives, ce qui signifie qu’ils peuvent également être consommés. Pour une collation croustillante avec plus de protéines que de viande séchée, vous pouvez les faire frire, les cuire au four ou les passer au air fryer [friteuse sans huile, ndlr]. Vous pouvez également les enterrer dans la terre ou le donner à votre chien pour qu’il le mange.”
Le produit est fabriqué à base de soja et d’huile de tournesol pour les protéines et le goût, de betterave pour la coloration et d’un additif alimentaire, la méthylcellulose, pour la texture (une fibre soluble à base de cellulose du bois).
Pour ce qui est de la cuisson des ribs en eux-mêmes, Juicy Marbles a voulu que ce soit le plus simple possible. La “viande vegan” est prête à cuire, comme si elle avait déjà été préparée, marinée et assaisonnée. Nul besoin non plus d’attendre de longues heures que les côtes de porc cuisent doucement au four. En quinze environ, tout dépend du niveau de croustillance souhaitée, ces ribs vegan sont prêtes. Il faudra cependant y ajouter les épices ou la sauce de votre choix au préalable.
Quid du prix ? Si vous espériez faire des économies par rapport à de la viande classique, détrompez-vous. Ces ribs seront vendues plus chères que de réelles côtes de porc (dont le prix est généralement relativement bon marché). En revanche, elles représentent un apport en protéines supérieur. Avec un bémol : les protéines végétales sont plus complexes à assimiler par le corps que des protéines animales.
Si, en théorie, la viande végétale présente bien des avantages, elle doit faire face à nombre d’obstacles. D’une part, le goût et la texture ne sont pas toujours satisfaisants pour qualifier les produits végétaux ou vegan comme de parfaites répliques d’une viande classique. D’autre part, il s’agit bien souvent d’un produit ultra-transformé avec une longue liste d’ingrédients et de très nombreux additifs. L’empreinte écologique n’est donc pas parfaite, loin de là.
Un marché qui se cherche encore alors même que la viande animale ne perd pas de terrain auprès des Français. Depuis 2013, la consommation individuelle de viande a augmenté de 3 %. Si le boeuf, très polluant et cher, est moins consommé, la volaille a nettement progressé cette dernière décennie. En 2022, et pour la seconde année consécutive, la consommation est même en hausse, et ce malgré l’inflation.
Aux États-Unis aussi, la viande végétale est à la peine. La vente de viandes alternatives a chuté de 19,8 % au premier semestre 2023, selon Circana. Et les deux marques les plus connues en la matière, Beyond Meat et Impossible Foods, souffrent. La première a réduit ses prévisions de résultats pour 2023 tandis que la seconde a licencié 132 employé l’an dernier, dont 20 scientifiques, des ingénieurs et des chercheurs.
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