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Deux touristes spatiaux autour de la Lune en 2018 : le pari fou de Space X

Avant de réussir ce survol lunaire, l’entreprise spatiale d’Elon Musk devra d’abord démontrer la sécurité de ses nouvelles fusées et capsules. Et ne pas fâcher la Nasa, son principal client…

Le 01/03/2017 par WeDemain
Avant de réussir ce survol lunaire, l'entreprise spatiale d'Elon Musk devra d'abord démontrer la sécurité de ses nouvelles fusées et capsules. Et ne pas fâcher la Nasa, son principal client...
Avant de réussir ce survol lunaire, l'entreprise spatiale d'Elon Musk devra d'abord démontrer la sécurité de ses nouvelles fusées et capsules. Et ne pas fâcher la Nasa, son principal client...

Quarante-cinq ans après la dernière mission Apollo, l’humanité est de retour autour de la Lune. C’est tout du moins ce qu’a annoncé Elon Musk , fondateur de l’entreprise spatiale privée SpaceX le 27 février.
 
Objectif de la mission : emporter deux riches touristes – dont le nom n’a pas encore été communiqué – dans un vol aller-retour autour de notre satellite. Un défi de taille qui illustre la vitesse à laquelle se reconfigure l’industrie spatiale.
 
Fondée en 2002, SpaceX a mis son premier satellite en orbite dès 2009 avant de devenir la première société privée à ravitailler la station spatiale internationale en 2012 avec sa capsule Dragon. En 2015, elle réussissait l’exploit de faire atterrir une de ses fusées Falcon 9. Un premier pas permettant d’envisager la réutilisation de ses lanceurs et donc de baisser substantiellement les coûts de l’accès à l’espace.

Des technologies encore en phase de test

Avec cette nouvelle mission spatiale autour de la Lune, Elon Musk entend prouver les capacités des deux dernières inventions de son entreprise : le lanceur lourd Falcon Heavy et la capsule habitable Crew Dragon.

La fusée Falcon Heavy est composée de trois Falcon 9 assemblées ensemble afin d’obtenir une charge utile de 54 tonnes métriques. Soit l’équivalent d’un avion Boeing 737 avec équipage, passagers et le plein de kérosène. Cette fusée, dont le premier test est prévu cet été, sera la plus puissante au monde avec deux fois la capacité d’une fusée actuelle Delta IV.
 
La capsule Crew Dragon – aussi appelée Dragon V2 – présente elle aussi plusieurs innovations. Dotée de parachutes, elle pourra à terme atterrir sur Terre ou sur Mars uniquement à l’aide de ses huit moteurs de fusée intégrés. Ceux-ci offriront plus de sécurité lors des lancements en permettant à la capsule de se détacher du reste de la fusée… Au cas où un problème viendrait à survenir lors de cette phase critique.
 

Un premier vol d’essai de la capsule Crew Dragon devrait être effectué courant 2018 sans équipage, suivi d’un deuxième convoyant des astronautes à la station spatiale internationale.
 
L’annonce de l’envoi de touristes sans aucun personnel accompagnant, et ce la même année, est donc un pari très risqué pour SpaceX. Et une marque de foi portée dans les systèmes de survie et de guidage automatique de sa nouvelle capsule Crew Dragon.
 
Mais c’est également un affront auprès de son principal client : la Nasa. L’agence américaine a elle aussi annoncé un vol cislunaire… mais en 2019. Celui-ci permettra de valider sa nouvelle fusée Space Launch System équipée de la capsule Orion. Deux véhicules très avancés mais aussi très critiqués pour leur coût faramineux. Comptez 1 milliard de dollars pour chaque lancement du SLS contre seulement 90 millions pour un Falcon Heavy…

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