Partager la publication "Du commerce illicite à la liberté d’expression totale, on a plongé dans le darknet"
La musique des Daft Punk monte dans mes écouteurs. “And then, one day, I got in!” proclame Kevin Flynn tandis que sur mon écran s’affichent ces mots : “Félicitations. Votre navigateur est désormais connecté au réseau Tor.” Je vérifie l’adresse IP qui identifie ma machine : c’est bon, rien à voir avec celle du réseau que j’utilise. L’adresse Mac ? OK, le numéro de série de ma carte réseau est bien contrefait.
Vidéos gore, drogues, virus informatiques…
Je vais pénétrer dans des lieux obscurs où, selon les légendes, se terrent des hackers, des pédophiles, des djihadistes et des espions de la NSA. Des endroits où tout s’échange au marché noir contre des bitcoins : vidéos gore, drogues, virus informatiques, données volées ou armes à feu.
Vivre l’expérience jusqu’au bout
“Ceux qui nous frappent utilisent le dark net, utilisent des messages chiffrés pour accéder à des armes qu’ils acquièrent en vue de nous frapper”, avait lancé le ministre de l’Intérieur, sans plus d’éléments concrets.
Je me fixe comme défi d’aller vérifier cela. Et, au passage, de faire une petite emplette, histoire de vivre l’expérience jusqu’au bout. J’ai pensé à du modafinil, ce médicament disponible uniquement sur ordonnance, généralement prescrit aux narcoleptiques. Des biohackers affirment avoir découvert que, si une personne en bonne santé en prend, cette substance augmente ses facultés cérébrales sans risque de dépendance ni effets secondaires. Il paraît que de nombreux étudiants en médecine s’en procurent sur le dark net.
Plonger plus profondément dans le dark net
Dans les faits, cette couche du réseau abrite seulement les données non indexées par les moteurs de recherche : boîtes e-mail, intranets d’entreprise, cloud. Rien de bien excitant. Il faut plonger plus profondément pour trouver le dark net qui, lui, ne représente qu’une infime part d’Internet… Lire la suite de l’article dans We Demain n°15.