Partager la publication "Effondrement : une boîte noire de la Terre à destination des futures générations"
Imaginez : des individus débarquent sur une planète ravagée où il n’y a plus âme qui vive. Ils tombent sur un étrange bâtiment, un bloc d’acier, qui renferme toutes les données de la planète en question. Et notamment la façon dont ses habitants ont causé leur propre perte. Il ne s’agit pas d’un nouveau scénario de science-fiction, mais d’un projet imaginé par une entreprise australienne, la Earth Black Box. Littéralement, la boîte noire de la Terre.
Le concept s’inspire des boîtes noires, présentes dans les avions, qui contiennent des données de vol et des enregistreurs de conversations permettant d’en savoir plus en cas d’accident.
Le but de cette boîte noire de la Terre est d’informer d’éventuelles civilisations de comprendre comment l’espèce humaine a provoqué sa propre extinction. Réjouissant.
Le projet, né de la collaboration entre l’entreprise de marketing australienne Clemenger BBDO, de scientifiques de l’Université de Tasmanie et d’artistes du collectif Glue Society, fait penser à la réserve mondiale de semences en Norvège.
“À moins que nous ne transformions radicalement notre mode de vie, le changement climatique et d’autres dangers causés par l’homme entraîneront l’effondrement de notre civilisation”. Voici le constat de départ du collectif.
Concrètement, cette boîte noire sera un énorme monolithe de 10 x 4 x 3 mètres. Recouvert de plaques d’acier de 7,5 cm d’épaisseur. Une sorte d’abri anti-atomique conçu pour résister à tout type de catastrophe.
“Si le pire se produit, juste parce que les réseaux électriques tombent en panne, cette chose sera toujours là”, assure Jim Curtis, directeur de création de Clemenger BBDO, dans une interview au média ABC.
Elle sera installé dans une zone granitique de la Tasmanie, province insulaire au sud-est de l’Australie. Une région choisie pour sa stabilité géologique.
Grâce à des panneaux solaires et diverses batteries, le bloc est directement connecté à Internet. Des milliers de données y sont collectées et stockées. Il est d’ores et déjà possible de voir en direct sur le site du projet ces données collectées.
Pour le moment, le système est capable de stocker les données importantes jusqu’à aujourd’hui et pour les trente à cinquante prochaines années. Les chercheurs travaillent sur une solution pour étendre cette capacité de stockage, ainsi que la méthode de collecte.
Parmi les informations collectées, on enregistrera :
“Le but de cet appareil est de fournir un compte-rendu non biaisé des événements qui ont mené à la perte de notre planète, de poser la question des responsabilités pour les futures générations et d’inspirer des réaction urgentes”, expliquent les fondateurs sur le site.
Les potentiels futurs habitants de la Terre auront ainsi tout le loisir de découvrir les milliers de pages des différents rapports du GIEC. Un peu de lecture pour comprendre les erreurs à ne pas reproduire.
Plus qu’un message pour les générations futures, ce projet alerte aussi les humains qui vivent aujourd’hui sur la Terre. “La fin de l’histoire dépend entièrement de nous. Une seule chose est sûre, vos actions, inactions et interactions sont désormais enregistrées”, préviennent les fondateurs.
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…
Face aux pressions anthropiques croissantes, les écosystèmes côtiers subissent une contamination insidieuse par des éléments…