Partager la publication "Il invente une machine capable de transformer l’air en eau potable"
Avoir accès à de l’eau potable semble normal en France. Or c’est loin d’être le cas à l’échelle de la planète. Selon l’Unicef et l’OMS, plus de 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas de services d’alimentation en eau potable. Soit 30 % de la population mondiale. Une aberration lorsque l’on sait qu’en France, 20 % de l’eau potable termine dans les toilettes…
Pour rendre cet or bleu accessible à tous, Enrique Veiga, un ingénieur espagnol de 82 ans, a eu l’idée de transformer l’air en eau. Une solution pour les régions du monde les plus arides.
L’ingénieur a imaginé cette machine lors d’un épisode de forte sécheresse dans le sud de l’Espagne dans les années 1990. Il était déjà à la retraite. Pendant plusieurs années, il teste son invention et la peaufine. Il dépose le brevet d’invention de “l’Aquaer Generator” en 2005.
Ces appareils sont aujourd’hui implantés en Namibie. Où environ 500 machines ont été envoyées pour permettre de fournir de l’eau potable à un camp de réfugiés libanais. L’entreprise Aquaer prévoit également de s’importer dans d’autres régions du monde, comme le Chili, l’Argentine, le Venezuela, la Californie ou encore l’Australie.
Comment ça marche ? Les machines captent l’air. Elles utilisent ensuite l’électricité pour le refroidir, jusqu’à ce qu’il se condense en eau. Les appareils de l’entreprise fonctionnent à des températures allant jusqu’à 50 °C, et avec une humidité faible, jusqu’à 8 %.
C’est ce qui différencie cette invention des machines déjà existantes permettant d’extraire l’eau de l’air. Habituellement, ces dernières nécessitent des températures basses et un taux d’humidité élevé dans l’air pour fonctionner efficacement.
“Il existe d’autres dispositifs dans le monde qui sont capables de condenser l’air en eau. Mais dans des conditions optimales de 60 % ou 80 % d’humidité relative. Nous le faisons dans des conditions extrêmes, telles que des températures de 50 °C et une humidité de 8 %”, explique Enrique Veiga dans un communiqué.
La machine de l’ingénieur espagnol peut également fonctionner grâce à l’énergie solaire. Elle peut donc être utilisée même dans les zones les plus désertiques de la planète.
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L’entreprise a développé dix modèles différents. Le plus petit produit 75 litres d’eau par jour. Il est en plus facilement transportable avec un chariot et peut donc être utilisé dans différents villages. Aquaer propose également des modèles plus grands. Ces derniers peuvent produire jusqu’à 5 000 litres d’eau par jour !
Une innovation qui pourrait s’avérer particulièrement utile dans les années à venir. Au vu des récentes projections émises par le GIEC, qui alerte sur l’intensification des sécheresses dans le monde, notamment en Europe du Nord.
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