Partager la publication "Intelligence artificielle : 1% des Finlandais y seront bientôt formés"
Cette femme bénéficie d’un programme pionnier. En mai 2018, la Finlande s’est fixé le défi de former 1 % de sa population aux bases de l’IA, via un cours en ligne (MOOC) gratuit.
Six mois plus tard, au sein d’une population de 5,5 millions d’habitants, le bilan est encourageant : 142 000 personnes se sont inscrites. Parmi elles, 50 % de personnes résidant à l’étranger, le cours étant disponible en finois et en anglais.
À ce jour, seules 10 500 personnes en sont déjà diplômées, dont 60 % de femmes, comme la dentiste Jaana Partanen. Quelque 250 entreprises se sont également engagées à former tout ou partie de leurs effectifs.
Objectif : mieux informer la population sur l’IA, deux voyelles qui suscitent encore peurs et fantasmes. “L’IA va-t-elle supprimer mon travail ?” , “Comment va-t-elle l’impacter ?” ,”Jusqu’où peut-elle aller ?”, sont des questions auxquelles le programme tente de répondre.
“Notre but est de démystifier l’IA”, expliquent les fondateurs du programme sur leur site.
Rendre l’IA accessible à tous
On y découvre ce qu’est l’intelligence artificielle, le fonctionnement des algorithmes, des réseaux de neurones ou encore les implications sociales de l’IA. Si quelques points sont un peu pointus, l’idée n’est pas de former des développeurs, mais bien d’aider les gens à comprendre “comment l’IA marche et comment elle va impacter leur vie”, précise le site.
Devenir leader dans le domaine de l’intelligence artificielle
Pour la Finlande, marquée par le déclin de son champion Nokia, incapable de suivre des géants comme la Chine sur le plan industriel, l’objectif de ce projet éducatif est aussi de se positionner comme un leader de l’IA. La président lui-même a d’ailleurs encouragé ses concitoyens à suivre ce cours en ligne.
Une stratégie qui inspire d’autres pays. La Suède a déjà annoncé le 6 février qu’elle allait suivre le mouvement.
Les créateurs d’Elements of AI, eux, se sont lancé un plus vaste défi : nouer des partenariats locaux pour rendre leurs cours accessibles à 1 % de la population mondiale. Avec, qui sait, bientôt un cours en français ?