Partager la publication "La Gazelle, une voiture électrique low-tech made in France"
Blanquefort (Gironde – Nouvelle-Aquitaine) — Elle a vraiment tout bon ! Poids plume, donc consommant moitié moins, confortable (cinq places, un grand coffre, la clim), low cost, seulement dix pièces (au lieu de 300) issues du recyclage à assembler en moins d’une heure, un prix bas de 20 000 euros, hors les aides de l’État, voici la Gazelle, conçue par Gazelle Tech.
C’est la voiture électrique (180 km d’autonomie pour quatre heures de charge) qui peut révolutionner nos déplacements quotidiens. Pari réussi pour Gaël Lavaud, le fondateur de Gazelle Tech qui, depuis ses études (le docteur ingénieur mécanique a fait sa thèse sur l’allègement des châssis !), se bat pour proposer une approche radicalement différente de l’industrie automobile.
Avec un objectif : la mobilité durable. “Rendre compatibles les enjeux de la mobilité au quotidien avec la transition écologique”, c’est l’idée fixe de ce quadra solaire, passionné depuis son enfance par la mécanique et sensibilisé tout aussi jeune à l’écologie. Une idée fixe qu’il a fait avancer chez Renaud, où il a travaillé dix ans à la direction de la recherche, comme chez Goupil, leader des utilitaires électriques. Avant de la concrétiser au sein de l’entreprise Gazelle Tech, créée en 2014.
Respectueuse de la planète, cette voiture iconoclaste est aussi une réponse à des enjeux sociaux. Assemblée dans une micro-usine qui peut s’installer sur n’importe quel territoire rural, en mal d’emplois par exemple, la production de la Gazelle remise au monde d’hier le travail déshumanisant à la chaîne : chaque employé pouvant monter de A à Z la voiture parce que, pour lui, “l’humain doit toujours être au coeur de l’entreprise”.
En phase d’homologation et de recherche d’investisseurs – “50 % du boulot d’un créateur ! commente Gaël. Si l’on est bien accompagné par les pouvoirs publics, régionaux, on manque, en revanche, de financements privés” –, la production de la Gazelle destinée aux particuliers, et surtout aux flottes de collectivités et d’entreprises, est prévue pour 2025. Avec, d’ici à 2030, une centaine de micro-usines dans les régions et un millier d’emplois à la clé. Ce qui compte pour lui ? “Le sens de ce qu’on fait.”
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