La reconnaissance faciale, ça sert aussi à préserver les animaux

Souvent considérée comme une menace pour nos libertés, la reconnaissance faciale peut aussi servir de bonnes causes. Aider à préserver les animaux, par exemple. C’est en tout cas la vocation de la plateforme collaborative Wildlife Insights, lancée le 18 décembre par Google pour veiller sur la faune sauvage, en partenariat avec des ONG de défense de l’environnement comme WWF et Conservation International.

 
Pour étudier les animaux sauvages, des milliers de caméras à détecteurs de mouvements ont été installées dans des zones naturelles du monde entier, dont des forêts. Elles se déclenchent au moindre mouvement et emmagasinent des milliers de clichés chaque jour. Une quantité de données que des chercheurs mettraient énormément de temps à exploiter… 
 
L’intelligence artificielle développée par Google, elle, traite 3,6 millions de clichés par heure. L’algorithme a été entrainé pour reconnaître 614 espèces et offrirait un taux de réussite de 80 % à 98,6 %, selon la qualité de l’image et la quantité de données accumulées sur l’animal photographié.

Évaluer les résultats de la lutte anti-braconnage

Sur le site de Wildlife Insight, les utilisateurs de pièges photographiques peuvent également uploader les photos prises par leurs appareils. Les espèces animales présentes sur leurs clichés seront identifiées en une fraction de seconde grâce à la technologie du géant d’Internet.
 
La plateforme permet aussi aux chercheurs comme au grand public de filtrer ses images par espèce, pays, année, et de les télécharger. Les associations de défense de l’environnement pourront ainsi, par exemple, évaluer les résultats de leur travail dans la lutte anti-braconnage. Quant aux responsables politiques et aux entreprises, ils peuvent y observer l’impact de leurs actions environnementales.
 
“Avec ces données, les managers de zones protégées ou les programmes anti-braconnage peuvent mesurer la santé d’espèces spécifiques, et les gouvernements locaux utiliser les données pour documenter les politiques publiques et créer des mesures de conservation”, écrivent Tanya Birch de Google et Jorge Ahumada de Conservation International dans un article de blog.

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