Partager la publication "La startup Sneakers Dealers reconditionne vos vieilles baskets"
Mais nos chaussures fétiches, aussi chères soient-elles, ne sont pas éternelles… On les use puis on les jette. Et si on leur offrait une seconde vie ?
Voilà l’idée de la startup Sneakers Dealers, qui rachète de vieilles paires pour les restaurer. Elle est la seule entreprise de France qui vend des baskets reconditionnées, un projet qui s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire.
“On rallonge leur durée de vie. Ça permet d’éviter l’achat d’une paire neuve et de réduire leur impact carbone”, explique Quentin Labedz, un des trois fondateurs de Sneakers Dealer.
Faire du neuf avec du vieux
Pour se fournir, l’équipe de Sneakers Dealers compte sur les clients qui les contactent directement pour revendre leur ancienne paire, ou passe par des sites de vente d’occasion comme LeBonCoin ou Vinted. Les sneakers usées sont rachetées contre de l’argent ou un bon d’achat.
Elles passent ensuite entre les mains expertes de Corentin Baillien, qui leur refait une beauté. Nettoyage, désoxydation, reformation, peinture, changement des lacets, de la semelle… pas moins de dix étapes sont nécessaires pour arriver au résultat final.
“Il y a des chaussures qui demandent moins de travail que d’autres”, précise Quentin Labedz. “Le but c’est qu’on ne voie plus la différence entre une paire neuve et une paire reconditionnée.”
Des baskets respectueuses de la planète
“Les baskets sont sur le territoire, déjà produites, pas besoin de nouvelles ressources, de matière animale ou polluante, et pas d’import/export.”
Aujourd’hui, la plupart des baskets sont fabriquées avec des produits synthétiques (mousses, plastiques, colles…) et dans des conditions peu respectueuses de la dignité des travailleurs.
Chez Sneakers Dealers, les cartons de colis et boites à chaussures sont en carton recyclé et recyclable, et les produits d’entretien et de soin sont à base de noix de coco, avec le label Green Tag : “On essaye sur tous les points d’être dans une politique durable”.
Des prix réduits
Quentin Labetz le reconnaît, “ce n’est pas intéressant pour des paires achetées 30 euros neuves, mais ça l’est pour les baskets plus chères et qui prennent de la valeur au fil du temps.” Comptez 49,90 euros pour des Stan Smith et 59,99 euros pour des Air Max reconditionnées.
Et pour ceux qui souhaitent ressusciter leurs vieilles baskets mythiques, désormais collector, Sneakers Lab propose quatre forfaits de restauration, du nettoyage total (19,90 euros) à la restauration ultime (44,90 euros).
“Là on a reçu une paire de Jordan qui date de 2000, on ne la trouve plus nulle part,” explique le cofondateur. “Elle a presque 20 ans donc elle est vraiment usée, il faut tout refaire. Ça va coûter 45 euros, soit seulement 1/5e du prix”.
Un concept prometteur
Si l’entreprise n’est pas encore très rentable, ses fondateurs sont convaincus que la demande va suivre. “Pour l’instant, le plus dur c’est de faire changer les mentalités”, explique Quentin. “Le seul obstacle qu’on peut rencontrer, c’est que les gens soient dérangés par le fait que la paire a déjà été portée.”
Pour rassurer les potentiels futurs clients, un test scientifique sera réalisé par une université à la rentrée pour attester de l’hygiène des baskets reconditionnées.
Et pour ceux qui craignent qu’une odeur nauséabonde leur chatouille les narines, l’équipe de Sneakers Dealers a un secret : un parfum désinfectant à l’odeur de baskets neuves !