Partager la publication "Libre accès des oeuvres sur le net : les musées français ont encore des progrès à faire"
Les initiatives pour un accès libre et gratuit aux œuvres d’art du domaine public essaiment. Avant le Met, le Rijksmuseum d’Amsterdam avait fait figure de précurseur en 2012, en plaçant 125 000 tableaux sous licence CC0. Des musées américains, le Los Angeles County Museum ou la National Gallery de Washington, l’avait imité, donnant au mouvement une envergure mondiale.
Internet est le théâtre d’un débat presque aussi vieux que sa création sur l’accès aux biens culturels sur ses réseaux. Les musées, touchés comme la presse et l’industrie musicale par la vague de numérisation affectant l’économie ne sont pas épargnés par cette question et doivent adapter leur mission à de nouvelles pratiques.
Images d’Art, l’accès libre à la française
Il faut également déplorer en France l’absence d’un vrai travail de médiation culturelle prenant appui sur la numérisation. L’utilisateur du site qui veut approfondir la connaissance d’une œuvre est redirigé vers l’article correspondant sur Wikipédia, même pour les plus fameuses. À l’inverse, le Met autorisait en 2012 le téléchargement gratuit de 397 catalogues de ses expositions passées, plaçant la pédagogie au cœur de sa stratégie numérique.
Une jurisprudence peu propice à la libre circulation
Un élitisme bien français
La tradition centraliste française, vecteur d’élitisme culturel, est un autre obstacle au développement de l’art en libre accès. D’ailleurs, la Cour des comptes préconisait la réduction des fractures sociales et géographiques dans un rapport publié en 2011. Elle reprochait aux musées nationaux de ne pas avoir su profiter de leur hausse générale de la fréquentation pour diversifier leur public. De plus, le déséquilibre entre Paris et la province aurait été accentué par une distribution de subventions plus généreuse pour les institutions culturelles de la capitale.
Les défenseurs du libre accès aux biens culturels sur Internet contestent le modèle juridique actuel, en décalage avec une certaine culture Internet basée sur la gratuité : les pratiques du mashup et du remix en attestent.
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