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Marseille : le premier masque chirurgical biodégradable homologué

Plus de 400 ans. C’est le temps qu’il faut à un masque chirurgical pour se dégrader. Selon l’ONU, 75 % des masques pourraient se retrouver dans la nature ou l’océan. Si les masques en tissu sont considérés comme plus écologiques, certains modèles, et notamment les DIY, ont récemment été déconseillé par le Haut Conseil de Santé Publique. 

À lire aussi : Recyclage : des masques chirurgicaux transformés en visière et en boîtes

Une société marseillaise a imaginé une alternative : des masque chirurgicaux biodégradables, et même compostables selon la norme EN 13432. “On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire pour l’environnement, et c’est comme ça que tout a commencé”, explique Laura Dubois, directrice artistique de Hateia et co-créatrice de ce masque, à France 3 Provence Alpes Côte d’Azur.

L’entreprise Hateia a imaginé des masques à base de bio-polymères baptisés “HatBiotech”. “Ses élastiques sont en hévéa. Tout est emballé dans des sachets en kraft recyclé. L’encre est végétale, à base de soja”, détaille la directrice artistique. Quant à la composition exacte des matières filtrantes, il s’agit d’un secret industriel. 

Un masque compostable

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Initialement spécialisée dans les maillots de bain haut de gamme – notamment ceux de Miss France –, l’entreprise commercialise des masques en tissu depuis mars 2020 et fait partie du groupement d’entreprises textiles françaises “Savoir faire ensemble”, dont les masques étaient commandés par l’État. Depuis cette semaine, elle vend aux entreprises et en pharmacie ses nouveaux masques chirurgicaux. 

Ces derniers “se dégrade entièrement en deux mois contre 450 ans pour un masque chirurgical classique”, selon la co-fondatrice. “Cela dépend du taux d’humidité et de la chaleur. Nous avons travaillé pendant plusieurs mois sur le projet avant d’obtenir les certificats d’exploitation.” 

À lire aussi : Bientôt une filière de recyclage des masques en France ?

De type 2R, ce masque “filtre à plus de 98 % et peut entrer dans le milieu hospitalier, sauf au bloc opératoire”, précise la co-fondatrice. 

Seul grand regret, pour des raisons de coût, l’entreprise marseillaise produit pour l’heure ses masques… en Chine.

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