Partager la publication "Microsoft promet de compenser tout le CO2 émis depuis sa création"
Et va même plus loin : elle annonce qu’elle supprimera d’ici 2050 tout le carbone émis par ses activités depuis sa création en 1975. “En matière de carbone, la neutralité ne suffit pas”, affirme Brad Smith, président du géant technologique, dans un billet de blog publié le 16 janvier 2020.
Ces annonces interviennent juste avant l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, mardi, censé placer le réchauffement climatique au cœur des discussions.
Retard écologique par rapport à Google et Apple
“Microsoft est au milieu du peloton, il n’est pas le meilleur élève, il peut mieux faire”, analyse Elizabeth Jardim, responsable de campagne chez Greenpeace USA, dans le New York Times.
Ses efforts sont d’autant plus attendus que Microsoft devrait émettre environ 16 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère cette année, soit l’équivalent de 15 centrales à charbon, souligne The Verge. Ces émissions sont dues aux diverses activités de la société : ses datacenters, la construction de ses appareils électroniques, mais aussi aux millions de joueurs qui se connectent chaque jour à la Xbox…
Fonds climatique d’1 milliard de dollars
Surtout, un “fonds d’innovation climatique” d’1 milliard de dollars aura pour vocation “d’accélérer le développement mondial des technologies de réduction, de capture et d’élimination du carbone de l’atmosphère.” Ambitieux, quand on sait qu’il n’existe pas encore de solution technologique opérationnelle pour compenser les gaz à effets de serre.
En attendant, la firme aux 125 milliards de recettes annuelles financera des opérations de reboisement et de séquestration de carbone. Et les progrès seront compilés dans un rapport que Microsoft publiera chaque année.
Certes, l’entreprise soigne son image avec ces annonces. Et comme le précise Greenpeace, de gros progrès restent à faire, notamment car Microsoft est l’un des premiers partenaires informatiques des compagnies pétrolières, dont elle soutient le développement en leur fournissant cloud et intelligence artificielle.
Mais ces ambitions marquent tout de même un pas en avant, reconnait Greenpeace : “Microsoft semble un peu mieux comprendre la science du climat et que la fenêtre d’action se rétrécit.”