Partager la publication "Mirror Line : un projet d’immeuble de… 120 km en Arabie Saoudite"
5 millions de voisins, ça vous tente ? En Arabie Saoudite, le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a décidé de laisser son empreinte sur le sol aride du nord-ouest du pays. Et il ne veut pas faire les choses à moitié. À l’instar des pharaons avec leur pyramides en Égypte, qu’il veut supplanter, il vient de lancer le coup d’envoi d’un projet architectural colossal. Une ville-immeuble linéaire baptisée Mirror Line, indique le Wall Street Journal.
Il s’agit ni plus ni moins de deux immenses barres d’immeubles parallèles et espacées de 200 mètres. Elles seront hautes de près de 490 mètres, quand la tour Eiffel fait 300 mètres de haut et l’Empire State Building, 380 mètres. Et elles devraient donc s’étendre sur 120 kilomètres à travers le désert et les montagnes d’Arabie Saoudite. Avec, au bout, une marina en bord de mer, sur le golfe d’Aqaba. L’ensemble immobilier pourra accueillir entre 5 et 9 millions de personnes. Le budget ? 1 billion d’euros au bas mot.
Les designers du projet, du cabinet Morphosis Architects, estiment qu’il faudra 50 ans pour venir à bout de la construction de ce projet pharaonique. Mais le prince Mohammed bin Salman a indiqué qu’il souhaitait que les bâtiments soient prêts pour… 2030. Et veut en faire une véritable aérotropolis, c’est-à-dire une “ville” construite autour d’un aéroport. Les travaux ont d’ores et déjà commencé et se voient déjà depuis l’espace.
Il est aussi prévu un système de transport permettant d’aller d’un bout à l’autre du bâtiment en seulement 20 minutes. Cela sera rendu possible grâce à un train à grande vitesse (sans doute type Hyperloop) installé sous les bâtiments. En outre, le projet a été pensé pour tout soit accessible en seulement 5 minutes de marche dans chaque “quartier”. L’immeuble sera en effet construit en modules dupliqués les uns à côté des autres.
Sur l’extérieur des deux immeubles parallèles, une surface en miroirs reflètera l’environnement alentour, d’où le nom du projet “Mirror Line”. A l’intérieur, des lieux de rencontre, un terrain de football, des cages d’escalier, de la verdure, des maisons pour créer une communauté linéaire et même une marina en bord de mer.
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a insisté sur le fait qu’il souhaitait que son projet soit neutre en carbone et qu’il utilise des énergies renouvelables au quotidien. Qui plus est, le Mirror Line intègrera un système d’agriculture verticale intégré dans les murs des bâtiments brillants afin de permettre une relative autonomie alimentaire des habitants des deux bâtiments géants. Il est même prévu que les résidents paient un abonnement pour trois repas par jour.
Outre le fait que cette barre d’immeuble linéaire empêchera les animaux sauvages de la région de naviguer où bon leur semble dans ces espaces désertiques et de montagne, on peut aussi craindre une véritable catastrophe écologique, à l’instar de ce qui se prépare pour la Coupe du monde de football au Qatar. Climatisation à gogo dans une zone extrêmement chaude, artificialisation des sols qui détruira de nombreux écosystème, destruction des obstacles naturels (arasement) pour permettre la construction linéaire, vie organisée autour d’un aéroport international géant, véhicules autonomes volants… difficile dans ces conditions d’imaginer une ville linéaire neutre en carbone et respectueuse de l’environnement.
À noter que ce projet sera au coeur d’un projet encore plus grand, “The Line”, qui s’étendra au total sur 170 km de long et accueillera environ 9 millions de personnes. Cette région urbanisée aura une empreinte au sol de 34 km2 :
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