Partager la publication "Outdoor : 9 innovations qui nous donnent envie de grand air"
Deux fois par an, le salon ISPO, qui se tient à Munich en Allemagne, célèbre les activités outdoor. C’est l’occasion pour des marques de sport connues ou moins connues de présenter leurs innovations matériel et textiles. Si l’hiver est davantage orienté vers le ski, la session de juin se concentre sur la randonnée, l’escalade, le vélo, la natation ou encore le camping et le bivouac. Cette année, l’événement du 12 au 14 juin. Plus de 300 marques et prestataires ont répondu présent et exposé leurs nouveautés sur 30.000 mètres carrés. Et, comme à chaque édition, l’organisation du salon a remis ses “ISPO Awards”, une récompense pour les innovations qu’elle juge les plus marquantes.
Neuf experts se sont penchés sur 98 produits pendant 72 heures pour faire leur sélection. En outre, nos pérégrinations parmi les stands de l’événement nous ont aussi permis de découvrir quelques pépites et nouvelles marques qui méritent le coup d’oeil. Voici donc un florilège de nouveaux matériel et textiles outdoor qui méritent le détour. Et donnent envie de prendre la poudre d’escampette pour aller s’immerger dans la nature.
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Sac à dos Samaya, l’excellence made in France
Baptisé ULTRA35, ce sac à dos de la jeune marque française Samaya, basée à Annecy, allie deux éléments essentiels : une extrême légèreté et une extrême durabilité. Pour cela, ce sac à dos de 35 litres mais qui pèse seulement 495 g dans sa version la plus light (des accessoires sont amovibles), a été réalisé en Dyneema et polyester 150D. Le Dyneema est une fibre de polyéthylène ultra résistante. Résultat : un sac à dos qui résiste à l’abrasion (particulièrement utile en alpinisme), est parfaitement imperméable et affiche un poids plume. Mais cela a un prix : 450€.
Lampe frontale Silva Terra Scout, la lumière verte
C’est la première lampe frontale du marché avec une véritable ambition écologique. Tous les plastiques sont recyclés ou en Trifilon Revo, un type de plastique neutre en carbone. Cela permet de réduire de 90 % les émissions de carbone par rapport à une lampe frontale qui utilise des plastiques classiques. Pesant 84 g et fonctionnant à l’aide de 3 piles AAA, elle possède en outre un look unique. En cause : Silva a fait le choix de ne pas teindre le plastique pour réduire encore un peu plus l’impact sur la planète. Parfait pour les amateurs d’outdoor amoureux de la nature. Prix : 39,99€.
Flasque avec filtre LifeStraw pour une vie outdoor sans contrainte
Pour boire n’importe quelle eau sans mettre en danger sa santé, La LifeStraw Peak est une flasque équipée d’une paille filtrante. Légère (110 g) et pliable, elle se fait oublier dans le sac à dos ou peut s’emporter lors d’une sortie sportive, en trail par exemple. Avec son filtre LifeStraw, plus besoin de s’inquiéter de la qualité de l’eau prélevée dans un ruisseau, une rivière, un lac… LifeStraw garantie que toutes les impuretés seront filtrées immédiatement à l’aspiration (jusqu’à 3 litres par minute). Voilà un accessoire à emporter partout avec soi “au cas où”. Société labellisée B Corp. depuis 2021, LifeStraw vient aussi en aide aux pays en voie de développement, où la question de l’eau potable est cruciale. Prix : 31€ (vendu aux US, bientôt en Europe).
Kathmandu : une doudoune durable… et biodégradable
Elle sortira à l’autonome prochain en France mais est déjà vendue dans l’hémisphère sud, notamment en Nouvelle-Zélande, d’où la marque est originaire. Née en 1987, la marque Kathmandu est une marque développée sur deux piliers : écologie et inclusivité. Après avoir imaginé la première polaire recyclée en 1991, voilà qu’elle a imaginé BioDown, la toute première doudoune entièrement biodégradable. Elle est aussi chaude, durable, légère et super compressible à partir de duvet traçable (canard de 600 cuin).
Les chambres et le garnissage se dégradent en 2 ans et la fermeture éclair, réalisée en à base de cosses de maïs, disparaît en 4 ans. Naturellement, il faut que la doudoune soit placée sous terre ou dans un compost pour se dégrader. Une simple averse ou si elle est stockée dans un placard ne l’abîmera pas. C’est l’action combinée de l’humidité, l’humus et de la terre ( et tout ce qu’elle contient) qui permet la décomposition. Prix : environ 395€.
Cotopaxi : des équipements outdoor pour changer le monde
Sacs à dos, hammac, duvert, vêtements de sport, bagagerie… Société B Corp., la marque américaine Cotopaxi (du nom d’un volcan en Équateur qui culmine à près de 6 000 mètres), met de la couleur dans nos vies et s’efforce, en parallèle, de lutter contre la pauvreté dans le monde. 1 % des bénéfices sont investis dans une fondation pour des actions caritatives ciblées (santé, éducation et aide alimentaire) en collaboration avec des ONG (International Rescue Committee, Mercy Corps, Nothing But Nets…).
On adore notamment leur gamme de sacs à dos colorés fabriqués à partir de chutes de tissu normalement destinées à aller en décharge. C’est pourquoi chaque sac est unique car les ouvriers ont toute liberté dans les associations de couleur. Et que, si vous commandez en ligne, ce n’est qu’en le recevant que vous découvrirez la couleur de votre sac. On aime beaucoup ce petit côté surprise au déballage ! 85€ le Luzon Del Dia 24l.
Maloja : la quête de perfection
La marque est allemande mais son nom trouve son origine dans une sublime vallée des Alpes suisses. Un petit coin de paradis, été comme hiver, qui est devenu pour les fondateurs le synonyme de “perfection”. Alors quand, en 2004, ils ont fondé une marque de textile technique outdoor, Maloja leur est immédiatement venu en tête. A l’origine dédié au vélo sous toutes ses formes (course, VTT, enduro, Gravel…) , Maloja a agrandi sa collection outdoor pour proposer des vêtements de trail, de randonnée et d’escalade mais aussi une collection lifestyle. Haut de gamme, cette marque nous a tapé dans l’oeil avec ses choix esthétiques engagés. Toujours avec une démarque très respectueuse de l’environnement, avec une production à près de 70 % en Europe. Découvrir la marque.
Adidas Terrex : un coupe vent “Made to be Remade”
En polyester, cette veste dispose d’une construction spécifique en mono-matériau qui la rend très aisément recyclable. Pensée pour l’économie circulaire, cette veste va au bout de la démarche écologique. Utiliser des fibres recyclées issues de bouteilles plastique usagées, de chutes de tissus de fabrication ou de vieux filets de pêche, c’est bien, mais ce n’est qu’un premier pas. L’objectif doit être de pouvoir recycler le vêtement à la fin de sa phase d’utilisation également. Avec cette création, Adidas prouve que cela est possible. Un pantalon dans la même matière a également été imaginé. Produit pas encore commercialisé.
Asgard Eco : une tente entièrement… compostable !
Ce n’est encore qu’un concept mais c’est la preuve qu’il est possible de fabriquer une tente totalement biodégradable. La marque Nordisk a présenté à ISPO son modèle Asgard Eco. Avec une promesse : cette tente pourrait disparaître complètement après quatre à six semaines sous terre. Ses ouvertures sont en jute, les haubans sont en sisal et en fibre de coco, les chevilles sont en bambou et des coquillages ont été utilisés pour les boutons. Le matériau en coton de la toile de tente est enduit de cire d’abeille (et donc hydrofuge). Si l’accueil pour cette tente est positif, elle pourrait bien entrer en production. Son prix ? Elle devrait coûter environ 1800 euros.
Vaude : neutralité carbone et durabilité au coeur de la philosophie
Cela fait déjà plus de dix ans que le fabricant Vaude s’efforce de viser la neutralité carbone tout en proposant des produits particulièrement robustes. Aujourd’hui, 88 % de l’ensemble de la collection est certifié Green Shape (100 % pour les produits outdoor). La marque, qui a son usine de production près du lac de Constance, est déjà climatiquement neutre depuis 2012. Comment ? Grâce à une approche holistique de la question : de la conception du produit à la sélection des matériaux en passant par la protection de l’environnement à chaque étape de la production. Après la vente, Vaude propose aussi des services d’entretien et de réparation pour faire durer les équipements le plus longtemps possible.
Vaude passe maintenant à une étape supérieure : des produits multi-usage pour ne pas inciter à la surconsommation. Et d’inviter les clients à se poser les bonnes questions avant d’acheter. Ai-je vraiment besoin d’une nouvelle veste ? Ne puis-je pas utiliser le même équipement pour faire du vélo et du trail ? Ou de la randonnée ? Enfin, la marque présentait un sac à dos monomatière, le Novum 3D. En plastique TPU, il est imprimé en 3D et… prêt à être recyclé.
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