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Pour 5 cents, il crée une batterie en origami qui carbure à l’eau usée

Un chercheur américain vient de fabriquer une batterie à base d’origami et de nickel, qui fonctionne au contact des eaux usées. Un outil écologique au coût de fabrication minime, qui pourrait servir à effectuer des dépistages médicaux.

Le 17/06/2015 par WeDemain
Un chercheur américain vient de fabriquer une batterie à base d'origami et de nickel, qui fonctionne au contact des eaux usées. Un outil écologique au coût de fabrication minime, qui pourrait servir à effectuer des dépistages médicaux.
Un chercheur américain vient de fabriquer une batterie à base d'origami et de nickel, qui fonctionne au contact des eaux usées. Un outil écologique au coût de fabrication minime, qui pourrait servir à effectuer des dépistages médicaux.

Des oiseaux, des fleurs et maintenant… des batteries miniatures : l’origami permet décidément de tout faire. Si elle n’est pas la première batterie conçue à partir de ces pliages en papier et de différents autres matériaux, l’invention de Seokheun Choi, un chercheur de l’université de l’État de New York, à Binghamton, a la particularité inédite de ne pas utiliser de nanomatériaux polluants, dérivés du dioxyde de cobalt ou de lithium.

Cette batterie écologique, qui peut fonctionner n’importe où, ne nécessite qu’une goutte d’eau usée : en entrant en contact avec son papier aspergé de nickel, les bactéries contenues dans le liquide produisent un courant électrique.

Alors que les matériaux traditionnellement incorporés aux batteries doivent être chauffés pendant plus de 24 heures, le recours à de la matière organique réduit considérablement le coût énergétique et le délai de fabrication.

Cette batterie, une fois pliée, occupe le volume d’une boîte d’allumettes. Mais surtout, selon son inventeur, son coût ne dépasse pas 5 cents ! Un outil qui pourrait s’avérer utile dans les zones les plus défavorisées où l’accès à l’électricité est difficile, voire inexistant.
 

“Le papier est très peu cher et [il est] biodégradable. En plus, nous n’avons pas besoin de pompes externes ni de seringues, car ce matériau absorbe naturellement l’eau”, explique Seokheun Choi.

Des experts en charge de la prévention des épidémies ont surtout vu dans cette invention un moyen d’effectuer plus facilement des diagnostics médicaux lors des crises sanitaires. À condition d’y intégrer un biocapteur, cette petite cellule qui détecte dans une goutte de sang la présence de maladies. Ces biocapteurs existent, mais ne peuvent fournir de résultats sans être connectés à un appareil externe, comme un smartphone.

Seokheun Choi a ainsi décidé d’intégrer à son origami un biocapteur totalement indépendant, pouvant révéler ses résultats en autonomie énergétique. Pour atteindre cet objectif, le chercheur a sollicité – et obtenu ! – une subvention de 300 000 dollars auprès d’une agence gouvernementale américaine, la National Science Foundation.

Jean Duffour
Journaliste à We Demain
@JeanDuffour

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