Partager la publication "Pour un rapport plus durable à la viande, un architecte réinvente les abattoirs urbains"
Un écosystème complet pour créer un cercle vertueux
Mais le projet de Thomas Bellocq va plus loin. Pour rendre cet abattoir véritablement écologique, il a imaginé de connecter différents équipements formant un écosystème circulaire. Son but : contribuer à “des modes de vie plus durables, producteurs de social, d’emploi et de formation”, explique-t-il dans son dossier de présentation.
“Par exemple, on récupère des légumes invendus du marché pour en faire du compost avec le marc de café. Ce compost va ensuite servir d’engrais pour des jardins partagés (dont les légumes seraient vendus sur le marché) ou à faire pousser des champignons”, décrit l’architecte.
“Les vers du compost pourront nourrir les poissons du bassins en aquaponie utile pour filtrer l’eau, avec un autre système de phytoépuration (système de filtration par les plantes, ndlr) et pour produire des fruits, des légumes et du poisson, qu’on vend ensuite sur le marché”.
Se réapproprier les abattoirs
“L’idée peut paraître saugrenue, mais les abattoirs ont toujours été au coeur des villes. C’était ainsi depuis le Moyen Âge : à l’époque, ils étaient situés au sommet des villes pour que l’écoulement naturel des eaux transmette les fluides, jusqu’à la fertilisation des sols derrière l’enceinte.”
Thomas Bellocq préconise ainsi de revenir à des techniques anciennes desquelles on a voulu s’affranchir au XIXème siècle, avec la révolution industrielle. La plupart des abattoirs urbains ont cessé leurs activités avec la crise de 1929, bannissant durablement ces activités de la ville.
“Il faut arrêter de se mentir. L’humanité s’est faite autour de l’élevage, c’est inscrit dans notre code génétique, et dans celui des animaux d’élevage. Manger de la viande, ce n’est pas mal. Il faut juste la produire et la consommer mieux.”
Un lieu de vie collectif
Resterait, pour aller au bout de la logique, de disposer de terrains d’élevage à proximité de l’abattoir. “Mais bon, ce serait vraiment compliqué à mettre en place à l’heure où beaucoup d’élevages sont délocalisés”, reconnaît Thomas Bellocq.
En attendant qu’il trouve des promoteurs prêts à le concrétiser, ce projet suscite beaucoup d’intérêt. Mais les citadins seront-ils prêts à réintégrer l’abattoir dans leur espace de vie ? Cela reste à voir…
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