Un organe a été livré par drone pour être greffé, et c’est une première mondiale

C’est une première mondiale dans le domaine du don d’organe. Aux États-Unis, un drone a été utilisé pour transporter un rein au centre médical de l’Université du Maryland. Le test a été réalisé le 19 avril dernier et la greffe s’est ensuite déroulée avec succès, comme l’a confirmé l’université dans un communiqué le 26 avril.
 
L’engin a décollé vers une heure du matin d’un parking de Baltimore pour atterrir 4,5 kilomètres plus loin sur l’héliport du Centre médical de l’Université du Maryland. Le bac réfrigéré où était conservé le rein a été fixé au drone à l’aide de sangles.

Cette innovation technologique a nécessité trois ans de recherches et de collaboration entre l’équipe médicale, des ingénieurs et la fondation de don d’organes Living Legacy Foundation of Maryland.

Une application pour suivre l’organe

L’équipe médicale avait précédemment réalisé un vol test en transportant des solutions salines et des tubes de sang. Le drone était équipé d’hélices et de moteurs de secours, d’une double batterie et d’un système de parachutage en cas d’accident.
 
Au sol, les médecins pouvaient suivre la géolocalisation du drone en direct et même surveiller l’état du rein sur une application développée pour l’occasion.

Chaque minute compte

Sur le long terme, cette technologie permettra de diminuer le temps entre le prélèvement d’organe et l’implant, en plus de réduire les frais de transport“, a affirmé le Docteur Scalea, à la tête du projet.

Après un prélèvement, chaque minute compte pour la conservation de l’organe et la réussite de la greffe. Pour un cœur, il ne faut pas dépasser 3 à 4 heures, pour un foie 12 à 18 heures, pour un poumon 6 à 8 heures et pour un rein 24 à 36 heures.

Trina Glispy, la patiente de 44 ans ayant reçu la greffe du rein, était sous dialyse depuis 2011. Pour elle, cette transplantation a été un soulagement après des années d’attente. “Qu’on puisse transporter un organe par drone, c’est génial ! C’est quelque chose qu’on n’aurait jamais pu imaginer il y a des années”, a-t-elle déclaré.

Le Docteur Scalea espère qu’à l’avenir, des drones pourront transporter des organes sur plusieurs centaines de kilomètres et permettre ainsi de gagner un temps précieux.

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