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Timberloop : Timberland lance son programme éco-responsable

La marque américaine Timberland entre de plain-pied dans l’économie circulaire avec son programmme éco-responsable Timberloop. Explications.

Le 25/04/2022 par Florence Santrot
timberloop
Timberloop, le programme éco-responsable de Timberland, prône l'économie circulaire. Photo : Timberland.
Timberloop, le programme éco-responsable de Timberland, prône l'économie circulaire. Photo : Timberland.

Timberland a profité de la Journée de la Terre, vendredi 22 avril, pour lancé son programme éco-responsable, Timberloop. Originellement, depuis 1952, la marque américaine fabrique vêtements et chaussures robustes pour les charpentiers. Peu à peu, elle est devenue une référence et a séduit le grand public. Notamment depuis la création en 1973 des boots montantes “6 inch” en nubuck jaune moutarde.

Marque de mode, certes, mais marque engagée également. Timberland s’est engagé dans une logique d’économie circulaire avec son programme Timberloop Take-Back. D’ici 2030, la firme s’est fixée comme objectif que tous ses produits soient fabriqués avec des matériaux recyclés. Mais aussi recyclables quand ils arriveront à leur tour en fin de vie. Pour les pièces conçues avec des matériaux naturels (laine ou coton par exemple), Timberland compte s’assurer que ces matières premières proviennent de l’agriculture régénérative.

Timberloop : des chaussures recyclées et recyclables

Elisabetta Baronio, responsable développement durable et RSE EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) pour Timberland, nous explique le processus : “Nous avons mis en place tout un système de reprise des pièces – vêtements, chaussures et accessoires – dans nos magasins afin qu’ils puissent être revalorisés et avoir une nouvelle vie. Soit nous allons les réparer avant de les revendre via un site dédié, soit que nous allons les recycler.”

Chaussures Timberland
Cette chaussure Timberland a été pensée pour être déconstruite aisément afin de garantir un vrai recyclage. Photo : Timberland.
L'objectif est de faciliter le désassemblage des chaussures pour mieux les recycler. Photo : Timberland.
Faciliter le désassemblage pour mieux recycler.

Dans le cas du recyclage, Timberland y songe désormais dès la conception de la chaussure. Ainsi, son tout nouveau modèle lancé par la marque, la Timberloop Trekker, n’est composé que de quatre matériaux. C’est bien moins qu’une paire de baskets lambda qui, en moyenne, est composée d’une quarantaine d’éléments. Cette chaussure comporte une tige taillées dans un cuir “Better Leather” de classe “Silver”. Cela signifie qu’il est issu d’une tannerie reconnue pour ses bonnes pratiques environnementales. La doublure, amovible, sont composée de tissu ReBOTL, conçu à 100 % en plastique recyclé. Même chose pour les lacets qui sont en PET recyclés.

Pour la semelle, la couche intermédiaire est en mousse d’EVA mélangé. La partie extérieure, en caoutchouc, est assemblée au reste de la chaussure par une simple couture. Il suffit donc de couper le fil pour désassembler l’ensemble et faciliter le recyclage. In fine, l’objectif est de penser toutes les créations de cette manière pour atteindre l’objectif de 2030 d’une économie pleinement circulaire pour Timberland.

La chaussure Timberland Trekker, vendue 180€, a été pensée dès sa conception pour être recyclée. Photo : Timberland.
La chaussure Timberland Trekker, vendue 180€, a été pensée dès sa conception pour être recyclée. Photo : Timberland.

Une plateforme circulaire en cours de création

Déjà existante depuis plusieurs mois aux États-Unis, le programme de recyclage des produits de la marque permet de revaloriser tout ce qui peut l’être dans un souci de limiter l’impact environnemental. “L’objectif de Timberland est de récupérer tous les vêtements, chaussures et accessoires trop usagés ou qui n’ont plus d’utilité en échange d’un bon d’achat de 10 %”, explique Elisabetta Baronio.

Ces produits seront ensuite triés : ce qui peut être réparé le sera puis la pièce aura une seconde vie via un site ad hoc de seconde main en cours de création. Ce qui n’est pas réparable sera démantelé. Soit entièrement pour du recyclage basique, soit partiellement pour récupérer des éléments qui pourraient encore servir. Des boutons d’une veste par exemple.

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