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Un chewing-gum : nouvelle solution pour réduire la propagation du covid-19 ?

Avec l’arrivée du variant Omicron, la campagne de vaccination se renforce. Mais le vaccin anti-Covid n’empêche pas la transmission du virus. Pour limiter sa propagation, des chercheurs américains misent sur une solution originale… un chewing-gum !

Selon leur étude, publiée en novembre dans la revue scientifique Molecular Therapy, dirigée par Henry Daniell de la Penn’s School of Dental Medicine, un chewing-gum expérimental permettrait de réduire la charge virale de la salive en piégeant le SRAS-CoV-2. Et donc de limiter la transmission qui se fait par les gouttelettes, quand une personne infectée parle ou tousse par exemple. 

Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé la protéine ACE2. Contenue dans nos cellules, c’est à elle que s’accroche le virus pour s’y multiplier. Cette même protéine a donc été injectée dans des plantes, pour ensuite être utilisée dans la pâte à mâcher et “tromper” le virus. 

Un petit chewing-gum et de nouveaux pièges antiviraux ?

“Un chewing-gum contenant des protéines piégeant le virus constituerait une stratégie accessible (y compris financièrement) pour protéger les patients de la plupart des réinfections virales orales en réduisant ou en minimisant la transmission à d’autres”, font valoir les auteurs de l’étude.

Une alternative qui ne permet donc pas de soigner, mais de limiter les infections. Selon les chercheurs, la charge virale contenue dans la salive chute en effet de plus de 95 %.

Nous utilisons déjà des masques et d’autres gestes barrières pour réduire les risques de transmission. Cette gomme pourrait être utilisée comme un outil supplémentaire dans ce combat”, affirme Henry Daniell. Une solution intéressante notamment dans les pays ayant un faible accès au vaccin. Même si, au-delà de la bouche, le covid-19 infecte également par le nez.

Mais pour l’heure, cette piste reste une expérience de laboratoire. Le chewing-gum a été testé dans des tubes à essai. Avec des échantillons de salive de patients atteints du covid-19 et à l’aide d’un simulateur de mastication. Les chercheurs attendent “l’autorisation de mener un essai clinique sur l’homme pour évaluer si l’approche est sûre et efficace lorsqu’elle est testée sur des personnes infectées par le SARS-CoV-2”, explique le directeur de l’étude. Sa mise sur le marché n’est donc pas envisagée pour le moment. 

Si l’on ne retrouvera donc pas de chewing-gum anti-Covid en pharmacie de sitôt, les scientifiques assurent que l’intérêt de cette recherche réside plutôt dans ses résultats. Qui pourraient permettre de développer de nouveaux concepts de pièges biologiques antiviraux.

À lire aussi : Covid : 26 000 tonnes de déchets en plus dans l’océan 

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