Un Français patron de l’intelligence artificielle chez Facebook

Après avoir présenté une pièce d’identité, au rez-de-chaussée, et signé un accord de confidentialité au 8e étage du 770 Broadway, à Greenwich Village, je me retrouve nez à nez avec Mark Zuckerberg sur écran géant. Le fondateur du réseau social aux 1,3 milliard d’utilisateurs me parle des dernières avancées de l’intelligence artificielle, son nouveau défi.

Une course dans laquelle sont aussi lancés Google, Amazon ou Apple. Au siège new-yorkais de Facebook, 35 chercheurs œuvrent, depuis octobre 2013, à rendre les machines réellement intelligentes. C’est avec le chef de cette cellule stratégique que j’ai rendez- vous. Il s’appelle Yann LeCun et il est français. La dernière ascension fulgurante d’un frenchie au sommet du secteur high- tech? Pas exactement. Avant même que son actuel patron ne vienne au monde, il baignait déjà dans les octets et les pixels.

SPÉCIALISTE MONDIAL DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

À 54 ans, Yann LeCun est l’un des plus grands spécialistes mondiaux de l’intelligence artificielle. Diplômé de l’École supérieure d’ingénieurs en électronique et électrotechnique de Paris (ESIEE) en 1983, de l’université Pierre-et-Marie-Curie l’année suivante, il atterrit en 1987 en Amérique du Nord, aux côtés d’une sommité mondiale de l’informatique, Geoffrey Hinton, avec lequel il tient à faire son postdoctorat.

« J’ai ensuite été recruté par Bell Labs, un labo très en vue à l’époque. Je pensais y rester un an ou deux puis rentrer en France. Ça s’est transformé en vingt-sept ans… »

Aux laboratoires Bell, c’est grâce à l’apprentissage profond – une technique informatique qui fait appel à des réseaux neuronaux artificiels [voir encadré page 35] – qu’il crée à la fin des années 1980 un système de reconnaissance des formes, toujours utilisé dans les guichets automatiques des banques pour la lecture de chèques… Retrouvez la suite de l’article dans We Demain n°9

Christelle Gérand

Recent Posts

  • Découvrir

Tout comprendre au biomimétisme : s’inspirer du vivant pour innover

Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…

13 heures ago
  • Déchiffrer

Christophe Cordonnier (Lagoped) : Coton, polyester… “Il faut accepter que les données scientifiques remettent en question nos certitudes”

Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…

1 jour ago
  • Ralentir

Et si on interdisait le Black Friday pour en faire un jour dédié à la réparation ?

Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…

2 jours ago
  • Partager

Bluesky : l’ascension fulgurante d’un réseau social qui se veut bienveillant

Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…

3 jours ago
  • Déchiffrer

COP29 : l’Accord de Paris est en jeu

À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…

3 jours ago
  • Déchiffrer

Thomas Breuzard (Norsys) : “La nature devient notre actionnaire avec droit de vote au conseil d’administration”

Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…

4 jours ago