Partager la publication "Un ingénieur français a converti Google au carton"
Surprise ! Le 25 juin à San Francisco, les participants à la dernière
conférence des développeurs Google entrevoyaient la fin de l’événement, lorsque Sundar Pichai, vice-président du géant californien, a présenté une ultime innovation…. en carton. Nombreux sont ceux dans la salle qui ont d’abord moqué le masque de réalité virtuelle développé par l’ingénieur français David Coz, rapporte le
Figaro. Mais à la fin de la présentation,
Cardboard était en rupture de stock.
David Coz a développé son masque à Paris, dans les locaux de l’Institut culturel de Google. Il a été conçu sur son « temps Google », ces 20 % de temps laissés libres à certains salariés pour le développement de projets parallèles et personnels. En avril, Larry Page et Sergey Brin, les deux co-fondateurs de la société, découvrent ce projet en cours de développement au sein du siège français de leur entreprise. Ils sont immédiatement séduits par la simplicité et le potentiel de l’invention.
“On veut que la réalité virtuelle soit utile”
Concrètement, le masque se présente comme une petite boite en carton équipée de scratchs et de deux lentilles, capable d’accueillir un téléphone. Son utilisateur doit ensuite télécharger une
application Androïd dédiée. Pour le moment, les usagers ont le choix entre visionner un dessin animé interactif, visiter le château de Versailles ou visualiser en 3D des œuvres d’art numérisées par l’Institut Google. «
En imaginant Cardboard, on avait à cœur un message éducatif, la volonté de rendre accessible la culture au plus grand nombre, explique David Coz.
On veut que la réalité virtuelle soit utile. »
L’éventail d’applications disponibles pourrait très rapidement se développer. Google a en effet édité un kit destiné aux développeurs qui voudraient créer leurs propres programmes de réalité virtuelle. Les plans du masque ont également été mis
en ligne en open-source. David Coz affirme ne pas craindre de voir son concept repris, développé, voire commercialisé par d’autres : «
Ça ne me dérange absolument pas, au contraire ! Notre but était d’inspirer les autres. » C’est d’ailleurs déjà le cas : sur quelques
sites américains, on peut se procurer des déclinaisons de la trouvaille de l’ingénieur français.