Partager la publication "Zéphyr Solar, un cerf-volant photovoltaïque à l’aide des populations sinistrées"
“Le photovoltaïque, c’est l’avenir. Nous avons donc voulu créer un objet qui permette de produire de l’énergie là où on en a besoin”, explique Cédric Tomissi.
Selon ses créateurs, il s’agit d’un “kit énergétique complètement autonome, qui offre une alternative aux générateurs classiques à base d’énergies fossiles”. Il se présente sous la forme d’un boîtier d’1m3. À l’intérieur, on trouve un ballon de trois mètres de diamètre, recouvert d’un matériau photovoltaïque léger. De même qu’un câble électrique permettant de transférer l’énergie produite vers un caisson situé au sol.
Pour que ce kit ait un impact social maximal, ses concepteurs l’ont imaginé à destination des “populations en situation d’urgence et coupées de ressources énergétiques locales”.
“Nous nous appuyons sur le principe physique de la flotte volumique, le même qui fait qu’une balle de ping-pong jetée dans l’eau flottera toujours sur sa surface”, explique Cédric Tomissi.
Au sol, le boitier abrite une mini station d’alimentation électrique, munie de neuf batteries permettant de fournir l’énergie produite par le ballon, et d’en stocker l’excédent.
Il suffit de douze heures, à compter de l’installation du dispositif, pour que de l’énergie commence à être produite. Celle-ci permettra d’alimenter un hôpital de fortune, de fournir de la lumière et du chauffage et de mettre en place un réseau de communication dans un campement.
“Le ballon s’oriente pour capter un maximum de soleil, sur une surface bien plus grande qu’un toit ou une tente, et sans les effets d’ombres qui posent souvent problème avec les panneaux photovoltaïques posés sur le sol”, précise l’entrepreneur.
Autre avantage de ce ballon flottant, sa mobilité : “La plupart des dispositifs photovoltaïques classiques sont très lourds, tandis que le nôtre est facile à mettre en œuvre un peu partout”. À terme, Zéphyr Solar sera d’autant plus adaptable qu’il se déclinera en différentes versions, en fonction des lieux et des besoins.
“Nous designons aussi des modèles plus mobiles : souples, pliables et sans batterie. Ces derniers permettront, par exemple, à une équipe médicale de mener des campagnes de vaccination dans la jungle. Le ballon passera alors au-dessus des arbres, et une fois la mission terminée, il lui suffira de le replier”, poursuit Cédric Tomissi.
Pour rendre de tels usages possibles, les créateurs de Zéphyr Solar ont porté une attention toute particulière à l’enveloppe photovoltaïque du ballon. Grâce à la superposition de différentes matières, “des sortes de couches vernies brevetées mais non révélées pour l’instant”, celle-ci est étanche, résistante aux UV et imperméable aux gaz issus de la production d’hydrogène, potentiellement explosifs.
“La gestion des risques constitue notre plus grosse part en recherche et développement”, précise Cédric Tomissi.
Cette initiative sera présentée dans le cadre de l’Impact Journalism Day, organisé par Sparknews le 20 juin.
Cinéaste et photographe, il invite à repenser notre rapport au vivant. Rencontre avec Sylvère Petit.
Longtemps, notre conscience de la Terre fut celle d’un territoire parcellaire, morcelé et local. Aujourd’hui,…
En 2023, l’Atlantique Nord a connu des températures de surface jamais atteintes auparavant. Un événement…
Découvert en 1925 dans l’estomac d’un cachalot, le calamar colossal restait un mystère des abysses.…
Le 15 juin 2025, Louis Derrien s'élancera depuis Francheville, près de Lyon, pour un tour…
Il y a près de 80 ans, le français Arkema a imaginé un nylon haute…