Partager la publication "Pour relocaliser et verdir son énergie, l’État de New York mise sur les “micro-grids”"
Produire de l’électricité à l’échelle de son quartier. Telle est la condition pour que les populations locales retrouvent leur autonomie énergétique et en bénéficient financièrement. Selon une étude réalisée par Navigant Research, parue en avril 2013, les projets de micro-grids – réseaux d’énergies locaux – sur l’ensemble du monde pourraient rapporter plus de 40 milliards de dollars par an en 2020, quatre fois plus qu’en 2013.
Un micro-grid, c’est un réseau électrique local alimenté par des sources d’énergie variées, interconnectées, mais pas pour autant déconnecté du réseau électrique national. Producteurs de leur propre énergie, les habitants se retrouve à même de réguler cette production en fonction de leur consommation.
Un État pionnier
En la matière, l’État de New York est à la pointe. En 2014, un premier projet de microgrid a été initié à Potsdam, une ville de 17 000 habitants qui connait des interruptions régulières de courant à cause d’hivers très rudes. Le réseau mis au point par l’université Clarkson en partenariat avec la commune, National Grid (le producteur régional d’électricité), SUNE Potsdam, et Général Electric, devrait être terminé en 2017. Il sera alimenté par un mix d’hydroélectricité, de gaz naturel et d’énergie solaire produite par une centrale d’une puissance de 2 MW.
83 projets en cours
Pour accélérer le mouvement, l’Autorité de recherche et développement énergétique de l’État de New York (NYSERDA) a créé un Fond pour l’Énergie Propre, doté de plus de 5 milliards de dollars. L’organisme a mis en place une compétition en trois temps pour favoriser l’émergence de projet de micro-grid.
Première étape : étudier la faisabilité des installations proposées par les communautés. En juillet 2015, ce sont 83 projets fédérant des entreprises et des communautés qui ont été choisies. La deuxième étape consiste en une phase d’audit technique et commercial. La dernière verra les projets se concrétiser, avant être testés. La plupart vise à alimenter des bâtiments publics.
Les 83 projets retenus sont répartis sur tout le territoire de l’État, de l’hyper centre de New-York aux communes périphériques. Le village de Warwick, par exemple, en lien avec le Microgrid Institute, Green Energy Corp., Hitachi consulting etTeMIX Inc., souhaite utiliser du biogaz en combinant production de chaleur et d’électricité. Cette énergie alimentera la mairie, l’hôpital, le commissariat, la caserne de pompiers, le réseau d’eau municipal et d’autres lieux encore.
L’engouement observé autour de cet appel à projets est le signe, selon Mr Micah Kotch, directeur du NY Prize, que les communautés attribuent aujourd’hui une véritable valeur à la qualité de l’énergie. Pour faire sa transition énergétique et réduire de 80 % ses émissions de gaz à effet de serre (calculées en 2005) d’ici 2050, la ville de New York mise résolument sur cette reprise en main locale.
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