Partager la publication "“Comment concilier business et impact social positif?”"
Kampala, le 16 février 2015.
Prendre une année de césure entre la première et deuxième année de Master en école de commerce est fortement recommandé. L’occasion d’acquérir de l’expérience au travers de stages dans des secteurs d’activités correspondant à leurs aspirations professionnelles.
Si les opportunités ouvertes aux étudiants ne manquent pas, elles recoupent principalement les débouchés classiques de l’école de commerce : finance, marketing, ressources humaines…
Convaincus du rôle sociétal que l’entreprise doit assurer et face à l’absence d’offres allant dans ce sens, nous avons choisi de façonner notre propre année de césure. Nous voulions pouvoir nous consacrer librement à un projet centré sur ce qui nous passionne : l’engagement sociétal des entreprises. Le désir était ardent, nous étions prêts, mais comment concrétiser ce choix ?
CROISSANCE DURABLE
Inspirés par les initiatives d’autres étudiants, notre projet a commencé en septembre 2013 avec la création de la junior entreprise Student Consulting for Development 2015 (SCD 2015), spécialisée en impact sociétal. Au travers de regards nouveaux, d’un soutien sur le terrain et d’un éventail de compétences en management, nous aspirions à accompagner des entreprises investies sur le chemin d’une croissance durable et inclusive.
Avant de pouvoir proposer toute prestation de service valorisable pour l’entreprise, la première phase de notre travail a consisté en un approfondissement de nos connaissances sur les thématiques qui nous intéressaient : développement durable, social business, innovation, l’entreprenariat… En auto-didactes, nous avons donc multiplié les lectures, les études de cas et les formations.
Nous avons découvert le concept de Shared Value Creation, développé par Michael Porter, gourou de la stratégie d’entreprise à Harvard.
Selon Porter, les entreprises peuvent corréler la création de valeur économique à celle de valeur sociétale, car celles-ci sont intrinséquement dépendantes ! Par exemple Essilor, leader mondial du verre optique, a vu dans le manque de services ophtalmologiques en Inde une opportunité pour se développer dans le pays tout en améliorant la vie de millions d’Indiens mal voyants.
SOCIAL BUSINESS OUGANDAIS
Ce concept n’a pas mis longtemps à nous convaincre : il est même devenu le fondement de notre projet. Partant de cette théorie, notre travail s’est alors surtout focalisé sur la mise en place d’un plan d’action, qui nous permettrait de soutenir des acteurs déterminés à réconcilier viabilité économique et impact sociétal. Restait à savoir où aller poser nos valises…
Après une prospection rigoureuse et de multiples entretiens réalisés auprès de grandes comme de petites entreprises, nous avons finalement trouvé la structure qui répondait parfaitement à nos attentes : Green Bio Energy (GBE). Nous avons alors décidé d’accompagner ce social business ougandais pendant six mois pour concourir à ses initiatives. Pourquoi GBE ? Quels premiers retours depuis le grand saut en janvier 2015 ? Quelle réalité pour le social business et la Shared Value Creation sur le terrain ? Réponses dans nos prochains billets !
Maguelone, Yoon-Joo, Alexandre et Simon sont étudiants en école de commerce à l’EDHEC.
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…