Partager la publication "Confinement : 5 conseils pour bien répartir les tâches domestiques"
Cet article a initialement été publié en avril 2020
En temps normal déjà, 73 % des femmes en font plus que leur conjoint à la maison, selon l’étude de l’Ifop “La répartition des tâches ménagères au sein du couple” publiée en 2019. Les hommes participent certes aux courses (83 %), font la vaisselle (85 %), sortent les poubelles (91 %) ou cuisinent (73 %). Mais 45 % ne lavent jamais les sols, 52 % ne nettoient jamais les sanitaires, 53 % ne font jamais la poussière et 71 % ne repassent jamais…
“ll y a pour les femmes un risque d’épuisement” s’inquiète Amandine Hancewicz, présidente de l’association Parents et féministes sur le site du Monde . En cette période de confinement, la répartition des tâches ménagères pose “un problème de santé publique” estime celle qui est aussi consultante en égalité femmes-hommes pour les collectivités territoriales.
Une situation qui se tend davantage avec la pandémie. Les couples étant souvent à la maison toute la journée, avec parfois des enfants à charge, les tâches domestiques sont plus nombreuses. Et impossible de relâcher la pression, en sortant ou en ayant des activités personnelles…
Selon un sondage de l’Institut Harris Interactive mené pendant le confinement, 58 % des femmes en couple estiment assurer la majorité des tâches domestiques. Elles leur consacrent en moyenne 2h34 par jour contre 2h10 pour les hommes. Enfin, plus de 30 % des couples avouent avoir traversé des périodes de tension sur le sujet récemment…
Alors, quelles solutions pour mieux répartir les tâches domestiques et la charge mentale, en couple ou en famille ? En période de confinement, et même durablement ? Pas question “d’aider” la femme, mais de participer tous tout autant ! Voici nos 5 conseils pratiques.
Avoir un tableau des tâches ménagères à réaliser chaque semaine permet de les répartir plus facilement et de changer d’exécutant. C’est aussi la meilleure solution pour que toute la famille ait conscience de l’intégralité des tâches à accomplir.
Il est possible de créer un tableau numérique ou d’en installer un bien en vue, dans la cuisine par exemple, avec toutes les besognes, des plus agréables aux plus rebutantes : passer l’aspirateur, faire la lessive, nettoyer les toilettes, faire la vaisselle, s’occuper du repassage, de la poussière…
Tout le monde doit mettre la main à la pâte. Il est important d’impliquer les enfants dès leur plus jeune âge, avec des tâches simples comme ranger sa chambre, plier ses vêtements ou débarrasser la table. Des porte-manteaux, coffres et rangements à leur hauteur peuvent les aider, souligne la pédagogie Montessori.
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Pour les plus technophiles, il existe aussi des applications dédiées. Par exemple, My Familiz, gratuite et créée en 2019 par la rennaise Marie-Anne Chesnel pour “partager la charge mentale”. Elle comporte un agenda partagé, avec des to-do list intégrant les tâches domestiques. Celles-ci sont réparties grâce à un algorithme qui prend en compte les disponibilités de chaque membre du foyer et de l’âge des enfants. Chacun reçoit des alertes et rappels sur son téléphone.
D’autres applications, comme Familly Wall ou Chore Monster, permettent aux enfants de gagner des points lorsqu’ils accomplissent des tâches, points qu’ils peuvent ensuite utiliser dans des mini-jeux.
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Autre piste : essayer de faire du ménage une activité la moins désagréable possible. Si vous vivez en couple ou en famille, prévoyez des créneaux collectif “spécial ménage”, mettez de la musique ou lancer un podcast, investissez dans des ustensiles pratiques et ludiques…
Si tout le monde s’y met en même temps, personne n’aura l’impression de trimer pendant que les autres passent du bon temps, et chacun peut aussi donner un coup de main aux autres si nécessaire.
Pour terminer, préparez un bon repas tous ensemble. Après l’effort, le réconfort !
Rien de pire que de se sentir seul face à ses problèmes. L’association Parents et féministes, créée en 2019, organise des groupes de parole par téléphone. Un groupe WhatsApp “Mères confinées” a également été lancé pour échanger de bons conseils et se soutenir mutuellement.
Le groupe Facebook “Very Bad Virus” permet lui de “se lâcher quand on craque et de se décomplexer”, explique l’instigatrice de la page au média Reporterre, qui organise aussi le festival “Very Bad Mother”.
Enfin, il est bon de rappeler que le plus simple et le plus sain reste d’instaurer le dialogue dans le couple pour discuter de ses problèmes.
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Enfin, un dernier conseil de bon sens : si la maison ne brille pas de mille feux ou que le repas n’est pas 100 % fait maison tous les jours, ce n’est pas la fin du monde. Ne culpabilisez pas.
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