Partager la publication "La Quincaillerie en Nouvelle Aquitaine, tout est possible dans un tiers-lieu"
Guéret (Creuse) — En 2015, lorsqu’elle s’installe en centre-ville, ce dernier est désert, les commerces pour la plupart fermés. Parfois depuis des années, comme cette quincaillerie, rendez-vous de générations de Guérétois, dans laquelle s’installe la radio. “L’objectif, c’était de créer un lieu qui s’inspire du mouvement “tilios” [Tiers lieux libres et open source, ndlr]“, raconte Baptiste Ridoux, coordinateur du lieu.
“Des jeunes sont d’abord venus squatter les canapés pour capter les réseaux sociaux, puis des curieux ont passé la porte pour boire un café, et tous ont découvert qu’ils pouvaient faire des choses ensemble.” Redonnant vie au coeur de la ville, La Quincaillerie, d’abord dédiée à la sensibilisation et la formation au numérique, a créé un véritable écosystème économique, social et culturel, où solidarité aux précaires et aux migrants, soutien scolaire, accompagnement de start-up, accueil des AG de France Travail (ex-Pôle Emploi) ou de la CAF (Caisse d’allocations familiales), école de musique, cohabitent pour le meilleur !
Médias participatifs – à la radio qui émet 24 h/24 s’est ajoutée la web Télé Guéret Vision –, ateliers d’initiation aux outils numériques, Fablab 3D, espace de coworking, conciergerie et, rare dans la Creuse, une salle de concert de 250 places, sont à l’actif de ce booster d’initiatives. La création d’une salle de répétition et d’une cantine solidaire fait partie des projets de cet espace en perpétuel mouvement.
Réunir les artistes
À La Quincaillerie, la création artistique a une place importante avec des concerts, mais aussi des expositions. “Les artistes creusois ne se connaissaient pas. Le but, c’était de pouvoir les réunir” : “Faire ensemble”, c’est depuis toujours le mantra de ce diplômé en informatique et sciences sociales de l’éducation. Pari réussi avec la création d’un collectif, le Pôle des artistes, qui regroupe une quarantaine de plasticiens. De même pour les musiciens avec un réseau des Indépendants de la musique, 120 adhérents.
Ou encore les Assises debout – festival des Tiers-Lieux creusois (en septembre prochain) : Baptiste Ridoux est cofondateur du réseau Tela qui les rassemble. Faire ensemble pour vivre mieux et redonner au territoire son attractivité. “Lorsqu’on habite comme moi un petit village de 260 habitants, la réouverture du bar-restaurant, ça change tout : C’est comme Facebook mais en vrai”, m’a dit une voisine ! Sur notre terre du milieu, on a un retard d’avance !“, sourit Baptiste Ridoux.
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