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PSGAR Mie : en finir avec l’antibiorésistance

L’université de Limoges mène un programme de recherche ambitieux, le PSGAR Mie, pour cartographier et combattre l’antibiorésistance en Nouvelle-Aquitaine.

Le 20/06/2024 par Armelle Oger
antibiorésistance
Lutter contre l'antibiorésistance. Crédit : iStock.
Lutter contre l'antibiorésistance. Crédit : iStock.

Université de Limoges (Limousin) – Depuis la Covid, les maladies infectieuses émergentes ou ré-émergentes (Mie) sont un enjeu de santé publique prioritaire. Directement liée à la lutte contre ces dernières l’antibiorésistance est devenue un problème majeur qui concerne les humains mais aussi les animaux et l’environnement. D’où la nécessité d’une action globale.

Programme scientifique de grandes ambitions régionales, le PSGAR Mie incarne une nouvelle stratégie scientifique et technologique mise en place par la région Nouvelle-Aquitaine : « Une seule santé pour une seule planète », comme le préconise l’Organisation mondiale de la santé. One Health : le concept est au cœur des politiques de santé de la Région qui l’a développé dans sa nouvelle feuille de route régionale 2023-2028.

De nouveaux agents pathogènes

Cartographier comprendre et combattre la résistance aux antimicrobiens en Nouvelle-Aquitaine tel est le challenge de Marie-Cécile Ploy professeur en microbiologie à l’université de Limoges chef de service de virologique du CHU. « Les agents infectieux ne connaissent pas les frontières explique la chercheuse qui travaille depuis plus de vingt ans sur l’antibiorésistance.Ils mutent à travers des écosystèmes qu’ils n’auraient pas dû rencontrer. En cause le changement climatique avec les migrations et les bouleversements qu’il induit: ainsi les fortes précipitations peuvent souiller l’eau. En Nouvelle-Aquitaine on voit apparaître de nouveaux agents pathogènes. La problématique de l’antibiorésistance ne peut donc exclure l’animal et l’environnement. »

Lancé le 30 avril dernier, le programme de recherche va réunir pendant quatre ans cliniciens microbiologistes chercheurs spécialistes de l’environnement. « Cette interdisciplinarité est un atout majeur« , se réjouit la scientifique. Diagnostics et thérapeutiques avec la découverte espérée de nouveaux antibiotiques et antiviraux font partie des objectifs de ce programme ambitieux. Il y a urgence : « En 2050 déclare Marie-Cécile Ploy la résistance aux antimicrobiens fera plus de morts que les cancers.« 

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