L'application Trizzy rend le tri sélectif ludique. Crédit : DR
Angoulême (Charente) – Sensibiliser au tri, c’est bien, mais pour atteindre l’objectif territoire zéro déchet, Romain Bouiller n’en démord pas : il faut rendre ce dernier ludique, vraiment ludique. Assistant virtuel créé par la start-up au panda labellisée Esus (entreprise solidaire d’utilité sociale), Trizzy accompagne, depuis 2019, les collectivités dans leur lutte pour la réduction de leurs déchets : grâce au QR code inscrit sur les briques Tetra Pack de lait et de jus de fruits, les consommateurs sont renvoyés sur la plateforme Trizyy pour savoir comment recycler le produit qu’ils ont acheté. Claire, rapide, efficace, l’information passe plutôt bien.
Pas assez pour le jeune entrepreneur : « Être interactif, c’était le minimum mais je voulais que cette info soit vraiment ludique. » L’idée ? Créer un escape game mobile sur le bac des poubelles : des résidents qui se retrouvent dans la cour de l’immeuble autour de poubelles connectées qui clignotent, c’est quand même plus fun ! Convaincues de la force du projet, une soixantaine de collectivités, parmi lesquelles Grenoble, Dunkerque, la Baule, ont déjà adopté la poubelle escape game. Tout comme douze lycées du Sud-Paca : « Aujourd’hui, le problème est de tenir la cadence ! », commente Romain Bouiller.
Dans la même veine “fun”, il y a le festival Zéro Déchet, qui s’est tenu pour la troisième année en novembre, à Angoulême : au cœur du centre de tri ! Au programme, des visites de terrain, des conférences et, le soir, des concerts avec des instruments que les artistes avaient récupérés dans les déchets. Les idées disruptives, il n’en manque pas. “On travaille sur de nouveaux formats. Il faut casser les codes. Plus un sujet est complexe, plus il faut le rendre glamour et pour ça, rien ne vaut le jeu.”
On apprend mieux en jouant, nous expliquent depuis des années les neurosciences. “Depuis que je suis petit, on me répète qu’il faut trier, reprend Romain Bouiller, mais ce n’est pas suffisant. Vertueux, le recyclage a un coût pour l’environnement. Il faut changer nos modes de vie. On commence à travailler avec des entreprises pour sensibiliser les salariés : autour d’un escape game !”
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