Partager la publication "11 nouvelles réserves de biosphère désignées par l’Unesco"
La biosphère englobe tous les écosystèmes (organismes vivants) présents dans les trois zones de la planète. C’est-à-dire la lithosphère (couche externe du globe terrestre), l’atmosphère (couche gazeuse qui entoure le globe) et l’hydrosphère (l’ensemble des formes de l’eau présente sur la Terre). Depuis 51 ans, l’Unesco – l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture – s’attache à répertorier des zones où la biosphère est particulièrement remarquable… et mérite une protection renforcée.
Le but est de “concilier l’activité humaine avec la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité à travers son Programme sur l’Homme et la biosphère (MAB)”, explique Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unesco. En juin 2022, l’organisation a présenté onze nouvelles réserves de biosphère. Elles sont réparties dans neuf pays dont, pour la première fois, la Géorgie, le Tchad et la Zambie. Au total, l’ensemble des 738 sites identifiés par l’Unesco couvrent désormais une surface protégée de plus 1,3 million de km² à l’échelle mondiale, répartis dans 134 pays.
La Sunshine Coast se situe dans le sud-est du Queensland, à 100 kilomètres environ au nord de Brisbane. En bord de mer, on peut y découvrir un littoral pittoresque, des dunes, des plages, de vastes cours d’eau. Mais aussi des zones humides et une chaîne de montagnes dans l’arrière-pays. “Abritant deux groupes de Premières nations, les Kabi Kabi et Jinibara, la réserve de biosphère maintient un environnement naturel très apprécié et une riche biodiversité, en particulier au sein des 2 585 km2 de zones terrestres et marines protégées”, explique l’Unesco. Très populaire, la zone est visitée par environ 8 millions de touristes par an.
Ce pays d’Afrique centrale occidentale possédait déjà trois réserves de biosphère identifiées par l’Unesco. Voilà qu’en juin 2022 vient s’en ajouter une quatrième. Doumba-Rey est particulièrement importante car elle abrite une large population d’oiseaux (plus de 100 espèces identifiées) mais aussi une flore très diverse. “Située dans la zone de transition entre savanes et forêts, elle joue un rôle important dans la séquestration du carbone et accueille des espèces emblématiques, dont les éléphants”, note l’Unesco. Au sein de cette réserve de biosphère, on compte une soixantaine de villages où chasseurs et bergers vivent.
Le parc national de Sena Oura a été créé en 2008 par le gouvernement tchadien. Situé à la frontière avec le Cameroun, il est doté d’un écosystème de type savane soudanaise. Sur une surface totale de 173 520 hectares, ce sont les derniers vestiges intacts de cette savane soudanaise au Tchad. Parmi la faune présente, on peut citer des élands de Derby, des hippotragues, des damalisques, des girafes et des éléphants. “Grâce à la profusion de terres fertiles et aux conditions agroclimatiques favorables, l’agriculture traditionnelle et l’élevage du bétail en particulier assurent la subsistance de près de 90 % de la population”, indique l’Unesco. La région est aussi productrice de miel et d’huile de karité.
Près de la frontière avec l’Azerbaïdjan, autour du volcan de boue Takhti-Tepha, se tient la région géorgienne de Dedoplistskaro. Très peu peuplée, c’est une zone très reculée où la biosphère s’épanouit en toute quiétude. Peu étonnant dans ces conditions d’y dénombrer “de nombreuses espèces de mammifères (52), d’oiseaux (90) et de reptiles (30), dont les emblématiques léopard d’Afrique et gazelle à goitre”, note l’Unesco.
Encore la Géorgie à l’honneur avec la zone des trois rivières Alazani. Cette belle vallée est un mix de forêts alpines, de plaines inondables et de prairies alpines. “Elle abrite plusieurs espèces emblématiques comme l’ours noir, le loup gris et le lynx, ainsi qu’une flore sur la liste rouge et des reliques de forêts d’ifs”, liste l’Unesco. Une partie de cette biosphère est davantage peuplée et accueille de nombreux sites archéologiques et religieux. “La réserve de biosphère vise à soutenir et revitaliser l’élevage transhumant, y compris la race locale des moutons tushetians, et de promouvoir les visites touristiques de vignobles”, ajoute l’Unesco.
Sur le plateau du Kazakhstan central, le district de Bourabaï abrite une multitude de lacs. Et 14 d’entre eux cumulent une superficie totale de plus de 100 km2. “Elle est très représentative de la biodiversité de l’écotone forêt-steppe eurasien”, explique l’Unesco. En son sein, la zone de villégiature de Shchuchinsk-Borovoye attire de nombreux visiteurs depuis sa création en 2005.
Toujours au Kazakhstan, dans la partie sud de l’Altaï occidental, la région de Markakol intègre la sélection des réserves de biosphère de l’Unesco. À la frontière avec la Chine, “Elle englobe des paysages uniques et caractéristiques de la taïga de moyenne montagne et des paysages alpins de haute montagne de l’écorégion de la steppe tempérée d’Eurasie, qui abritent diverses espèces endémiques, dont le léopard des neiges et la martre des rochers, espèces rares et menacées.”
En Mongolie, le lac de Khövsgöl et ses pourtours sont reconnus pour être le cadre d’une biodiversité particulièrement dynamique. Dans ces vastes zones inhabitées et encore intactes, on y découvre de nombreuses plantes sauvages luxuriantes, aromatiques et aux couleurs vives. “Ses écosystèmes variés abritent une variété d’espèces uniques, dont certaines sont rares et menacées, comme le léopard des neiges, le bouquetin ibex, le porte-musc de Sibérie, l’orignal, le renne, le cerf rouge et l’ours brun”, indique l’Unesco.
Voici la seconde réserve de biosphère d’Arabie saoudite. Celle-ci est située dans la partie occidentale du pays. Elle est particulièrement important car elle “abrite des espèces en danger critique d’extinction au niveau mondial, notamment le léopard d’Arabie et la gazelle arabe, ainsi que diverses espèces de flores endémiques.”
Les marais de Kafué s’étendent sur pas moins de 26 000 km2. Ce parc national est le plus grand de Zambie. “Elle abrite plus de 400 espèces aviaires et plusieurs mammifères, dont le zèbre, le buffle, l’hippopotame et le lechwe endémique de Kafué. Elle est principalement occupée par les Ila/Balundwe, des bergers transhumants qui pratiquent également la pêche et l’agriculture”, révèle l’Unesco.
C’est la seconde réserve de biosphère identifiée par l’Unesco au Zimbabwe. La zone de Chimanimani, située au sud du pays, possède montagnes, forêts et prairies. Mais aussi un vaste système d’eau douce, comme, ici, cette chute d’eau. “Cette réserve de biosphère comprend six zones clés de biodiversité riches en espèces de plantes endémiques et 88 sites archéologiques. Elle est habitée par environ 154 000 personnes, principalement issues de la culture Ndau, dont la plupart parlent une langue menacée. La population locale tire profit des ressources naturelles grâce au tourisme et aux produits forestiers non ligneux tels que le miel et le bétail”, explique l’Unesco.
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