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4 jobs à saisir dans l’économie circulaire

Trier, recycler, traiter, réparer, réemployer… L’économie circulaire et sa multitude d’activités sont l’un des principaux viviers d’emplois liés à la transition écologique. D’abord parce que la filière s’est bien installée : en 2014 (derniers chiffres disponibles), la France comptait déjà près de 800 000 emplois directs équivalents temps plein (ETP) dans l’économie circulaire. Soit 3,4  % de l’emploi national total. Parmi les sous-secteurs particulièrement gourmands de main-d’œuvre : la réparation (200 000 ETP) et le traitement des déchets (100 000 ETP).

Cet article a initialement été publié dans le cadre de notre dossier spécial sur les emplois verts du numéro 32 de la revue WE DEMAIN, disponible sur notre boutique en ligne.

Il y a donc matière à progresser. Exemple avec une filière dont l’Ademe estime qu’elle devrait être une priorité : le recyclage. Celui-ci est en effet 6 fois plus intense en main-d’œuvre que la valorisation énergétique des mêmes déchets (sous forme de chaleur, d’électricité, de carburant…) et 25 fois plus que leur mise en décharge ! Quatre sous-­filières en particulier sont à haut potentiel : les métaux ferreux, les métaux non ferreux, le papier-­carton et les granulats.

Côté projections chiffrées, il y a de quoi s’enthousiasmer. Une étude produite en 2015 par l’Institut de l’économie circulaire, conjointement avec le Club de Rome (groupe de réflexion international sur le développement durable), prévoit 200 000  à 400 000 emplois créés en France par l’économie circulaire d’ici 2030. La feuille de route gouvernementale dévoilée en 2018 vise d’ailleurs pile entre ces deux projections, avec un objectif de 300 000 emplois supplémentaires.

À lire aussi : 5 jobs à saisir dans les énergies renouvelables

4 emplois à saisir

Conseiller.e en gestion des déchets :

dès Bac +2

Sa mission est d’accompagner les entreprises et les collectivités pour optimiser la gestion de leurs déchets. Après un diagnostic, il ou elle propose des actions concrètes pour améliorer les performances de recyclage. 

Formation  : BTS métiers des services à l’environnement, DUT génie de l’environnement, licences pro, masters traitement des déchets et pollutions. 

Salaire  : entre 1 500 et 2 100 euros brut.


Ambassadeur.rice de tri :

CAP

Pédagogue et adepte du travail de terrain, son rôle est d’informer et conseiller la population sur les bons gestes et les règlementations. 

Formation  : les organismes Citeo et Adelphe dispensent des formations en partenariat avec entreprises et collectivités ; ou CAP propreté de l’environnement urbain-collecte et recyclage, CAP gestion des déchets et de propreté urbaine, bac pro gestion des pollutions et protection de l’environnement ou BTS métiers des services à l’environnement. 

Salaire  : embauche au SMIC (environ 1 540  euros brut).


Technicien.ne low-tech :

Formation professionnalisante

Le job de cet “agent d’économie circulaire” ? Chasser le gaspi. Il ou elle assure l’économie des ressources, la réparation et la maintenance durable des équipements pour le compte d’entreprises ou de collectivités. 

Salaire  : entre 2 000 et 3 500  euros brut.


Ingénieur.e en traitement des eaux :

Bac +5

Profil très recherché par les collectivités territoriales, il ou elle veille à ce que la qualité de l’eau soit conforme à la règlementation. À noter que l’UE, pour lutter contre les pénuries liées aux sècheresses, aimerait à terme inciter les États à réutiliser les eaux usées pour l’irrigation des cultures, une mesure qui pourrait doper les embauches dans le secteur. 

Formation  : diplôme d’ingénieur ou master 2 spécialisation hydraulique, biologie ou chimie. 

Salaire  : entre 2 000 et 3 300  euros brut en début de carrière.

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