Partager la publication "Adopte-une-poule.com ou comment “l’ubérisation” gagne les poulaillers"
Ouvert à dix États américains et deux régions canadiennes, ce service vise principalement les “suburbs”, ces zones résidentielles où vivent les classes moyennes supérieures américaines. Pour une durée maximale de six mois et un tarif compris entre 400 et 600 euros – tout dépend du nombre de poules -, les utilisateurs de Rent the chicken s’offrent le plaisir de voir gambader ces gallinacés dans leur jardin.
Mais surtout celui de récolter chaque jour des oeufs frais. Deux poules pondeuses en donnent en moyenne 10 à 14 par semaine, selon les deux éleveurs, dont le service inclut la livraison d’un petit poulailler, ainsi que toute la panoplie du parfait aviculteur : des aliments pour volailles, un paquet de grains organiques, le livre Fresh Eggs Daily de Lisa Steele et un manuel pour s’occuper de ses oiseaux et contribuer à leur épanouissement personnel.
De la location à l’adoption
À noter que, si jamais une poule succombe pendant la période de location, la société la remplace, à condition qu’elle ne doive pas son trépas à de la maltraitance ni à de la négligence. Cela, même si aucun contrôle spécifique n’est opéré par la start-up pour veiller au bien-être de ces bêtes à plumes.
Depuis la création du site, seuls deux cents clients ont utilisé ce service outre-Atlantique. Mais récemment, il a fait l’objet d’un regain d’intérêt. En cause : la flambée des prix des œufs. Ces derniers ont augmenté de 85 %, selon le Ministère du Travail américain, suite à une épidémie de grippe aviaire survenue début 2015, qui a contraint les éleveurs à abattre 40 millions de volailles.
Réductions des déchets
Afin de bichonner ses volailles, le site commercialise aussi des compléments alimentaires, des abris de tout type, mais aussi des mangeoires permettant de les laisser vivre en autonomie le temps d’un week-end, ou plus.
L’objectif du jeune entrepreneur : “favoriser l’agriculture urbaine et participer à la réduction des déchets ménagers”. Car au delà des oeufs qu’il génère, l’élevage de poules par les particuliers français semble d’abord perçu comme un moyen écologique d’éliminer les déchets.
Cet animal, selon kiloupoule.fr, peut en effet ingérer 150 kg de déchets végétaux par an. Soit une économie de 150 à 200 euros réalisée sur le traitement de chaque tonne de déchets. Alors, si vous voulez manger plus sain, tout en réduisant votre quantité d’ordures ménagères, souvenez-vous : les poules ont la cote. Cot…
Clara Potier
Journaliste à We Demain
@ClaraPotier
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…