Avoir un diplôme n’est “plus un obstacle” pour travailler chez Ernst & Young

Et si demain, vous n’aviez plus besoin de diplômes pour travailler ? Chez Ernst & Young, l’un des cabinets d’audit qui recrute le plus au Royaume-Uni, les notes de fin d’études ne seront bientôt plus un critère de sélection des candidats à l’embauche. 

Il n’existe “aucune preuve” qu’une carrière universitaire achevée avec succès ait un quelconque lien de cause à effet avec le taux de réussite dans le monde du travail, estime en effet le cabinet d’expertise. Cadre au service ressources humaines de l’entreprise, Maggie Stilwell explique qu’à l’avenir, l’entreprise fera passer ses propres tests en ligne pour juger le potentiel de ses candidats.
 

“Les qualifications académiques seront toujours prises en compte dans l’évaluation des candidatures, et resteront même un critère important, mais ne seront plus un obstacle pour entrer chez Ernst &Young”, explique-t-elle au Huffington Post.

L’objectif est de donner la possibilité à de “jeunes talents”, “quel que soit leur parcours”, d’investir les lieux. Jusque là, l’entreprise exigeait des notes excellentes au baccalauréat et en fin d’études avant d’embaucher les candidats potentiels. Une étude parue mi-septembre en Grande-Bretagne révèle que les enfants issus de milieux favorisés ont aujourd’hui encore 35 % de chances supplémentaires de gagner des salaires importants, même s’ils ne sont pas doués pour les études.
 

“Les résultats d’une étude interne effectuée sur un échantillon de 400 diplômés nous montrent que sélectionner les étudiants en fonction de leurs performances académiques seulement était trop réducteur”, a précisé Maggie Stilwell. 

La société embauche chaque année 200 personnes issues des études supérieures. À ce titre, elle est le cinquième plus grand recruteur de diplômés de Grande-Bretagne. Ce virage dans sa politique de recrutement sera mis en œuvre dès 2016.

Lara Charmeil
@LaraCharmeil

Recent Posts

  • Découvrir

Tout comprendre au biomimétisme : s’inspirer du vivant pour innover

Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…

13 minutes ago
  • Déchiffrer

Christophe Cordonnier (Lagoped) : Coton, polyester… “Il faut accepter que les données scientifiques remettent en question nos certitudes”

Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…

19 heures ago
  • Ralentir

Et si on interdisait le Black Friday pour en faire un jour dédié à la réparation ?

Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…

1 jour ago
  • Partager

Bluesky : l’ascension fulgurante d’un réseau social qui se veut bienveillant

Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…

2 jours ago
  • Déchiffrer

COP29 : l’Accord de Paris est en jeu

À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…

3 jours ago
  • Déchiffrer

Thomas Breuzard (Norsys) : “La nature devient notre actionnaire avec droit de vote au conseil d’administration”

Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…

4 jours ago