Partager la publication "“Bigger than Us” : ode à la jeunesse qui mène de grands combats"
Ils sont jeunes, parfois très jeunes, et s’engagent pour des causes écologiques ou sociales “plus grandes qu’eux”, en bousculant les adultes. Ces jeunes militants, nous vous en parlons souvent dans WE DEMAIN et WE DEMAIN 100 % ado. Il y a Greta Thunberg bien sûr, mais pas que. Voilà qu’un documentaire rend hommage à cette jeunesse qui se lève. Bigger Than Us, de Flore Vasseur, coproduit par Marion Cotillard, part à la rencontre de sept jeunes activistes à travers le monde.
Au commencement, il y a Melati, Indonésienne de 18 ans. Son combat acharné contre la pollution a notamment conduit à l’interdiction des sacs plastique à Bali. Touchée par sa détermination et sa détresse face aux dérèglements de ce monde, Flore Vasseur propose à la jeune héroïne de devenir le fil rouge du film.
Dans les pas de Melati, on embarque donc pour une odyssée entre Liban, Malawi, Grèce, États-Unis, Brésil et Ouganda. À chaque étape, un jeune militant de 18 à 25 ans confie les ressorts de son combat. Et donne à Melati, en quête de motivation pour poursuivre le sien, ainsi qu’aux spectateurs, de bonnes raisons de “bouger”.
On y rencontre ainsi Mohamad, fils d’une famille syrienne persécutée qui a fui au Liban. Parqué dans un camp à l’âge de 12 ans, il crée une école pour d’autres enfants réfugiés. Une école plusieurs fois rasée, plusieurs fois reconstruite. À 18 ans, son combat continue, avec une énergie communicative. “Il faut avoir confiance en soi. Et se dire que si l’on a besoin de quelque chose, il faut le construire”, dit-il.
Le voyage se poursuit au Malawi, à la rencontre de Memory, qui a réussi à faire cesser la tradition du viol des jeunes filles dans des camps d’initiation et à modifier la Constitution pour relever l’âge légal du mariage de 15 à 18 ans. Ce après que sa sœur ait été abusée et mariée de force. Si elle a réussi à faire bouger “les plus grands”, dit-elle, c’est qu’elle s’est attachée à une tâche précise : “Je ne cherche pas à changer le monde, je change ma communauté”.
Au Colorado, aux États-Unis, Xiuhtezcatl a lui réussi à faire trembler les géants du fracking, une technique d’extraction d’énergies fossiles très polluante. “Cette chose ‘plus grande que nous’ que nous combattons, c’est aussi nous-même. Car chacun préfère le confort de l’inaction… “, reconnaît le jeune américain d’origine mexicaine, très philosophe.
Et malgré la peur, malgré les menaces qui pèsent parfois sur ces jeunes, tous confient se sentir terriblement en vie. Car finalement, souligne l’un des protagonistes, “il y a toujours en nous quelqu’un de ‘plus grand que nous’. Une grande personne qu’il faut juste oser libérer…”.
Bref, sans condescendance envers les protagonistes (et leur discours parfois un peu simple sur les causes combattues), ce film a le mérite de transmettre une colère galvanisante. Une furieuse envie de se retrousser les manches et d’agir à son échelle. Aux jeunes à qui il s’adresse d’abord. Mais aussi aux plus grands qu’eux.
Pour accompagner le documentaire, quelque 100 000 places gratuites sont d’ailleurs distribuées dès le 15 septembre aux moins de 27 ans pour voir le film en avant-première. De nombreuses écoles et campus ont aussi prévu des projections-débats. Avant la sortie officielle le 22 septembre en France et en Suisse, puis au Québec, en Belgique et en Hollande.
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