Partager la publication "Bill François : s’accomplir en étant multi-casquettes"
Comment passe-t-on de l’étude des poissons au stand-up ? Bill François n’a pas choisi l’un ou l’autre. Aujourd’hui il fait les deux en même temps. Il était l’invité de la sixième masterclass OUI DEMAIN, organisée par WE DEMAIN pour les étudiants du groupe OMNES Éducation (anciennement INSEEC U.).
Formé à l’École nationale supérieure (ENS), Bill François est d’abord un scientifique, spécialiste des animaux marins. Puis, les concours d’éloquence le mènent petit à petit vers l’humour. Aujourd’hui, toujours scientifique, il est aussi sur scène, pour son one-man show “C’était mieux après !”. Il est enfin l’auteur de l’Éloquence de la Sardine (ed. Fayard), un ouvrage fusionnant le monde de la science et celui de l’éloquence.
“Beaucoup de gens mènent pleins de projets dans leur vie. Que ce soit familialement, professionnellement, au niveau des loisirs… La vraie question c’est pourquoi ça devient si difficile ? Pourquoi la société essaie de nous en empêcher ?”, se demande-t-il.
Selon lui, mélanger différentes sphères au quotidien est un vrai plus. “En ayant des compétences d’un monde et en les appliquant dans un autre monde, on arrive à apporter des choses nouvelles à des communautés qui ne les connaissent pas”, explique Bill François. “Moi j’ai fait des études scientifiques pour après basculer vers un univers plus littéraire. […] Mais je trouve assez triste que les littéraires ne puissent pas, de nos jours en France, faire la même chose. Arriver de leur monde littéraire et pouvoir ensuite basculer vers de la science pour pouvoir aussi vulgariser.”
Cette segmentation est un problème qui vient directement de l’école, selon lui. Qui n’éduquerait pas les gens mais existerait plutôt pour les “sélectionner”. Pour les diriger vers une tâche à accomplir, sans forcément les ouvrir à différentes opportunités.
Pour arriver à être multi-casquettes, Bill François estime que les rencontres sont très importantes. “Des rêves, on en a tous plein, mais on ne les réalise pas tous. Et le catalyseur pour réaliser son rêve, pour transformer le rêve en projet, ce sont des rencontres, qui permettent d’avoir des opportunités dans le monde réel.”
Et, pour réaliser ces rêves, il faut aussi être en quête de sens. “La quête de sens et la quête de soi, je pense que c’est très relié”, souligne-t-il. Il faut que même l’échec rende heureux, pense Bill François. Le considérer comme une étape, que ce soit aussi une source de bonheur malgré tout. Et lorsque cela arrive, “c’est que l’on a trouvé un projet dans lequel on se reconnaît”, affirme-t-il.
Mardi 9 novembre, c’est Lucie Chartouny et Aurore le Bihan, autrices du Guide des Paumé.e.s, pour celles et ceux qui ont envie de toute plaquer, dont nous vous parlions dans cet article, qui seront les invitées de la septième masterclass OUI DEMAIN.
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