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Bio : face aux marges folles des supermarchés, l’achat direct aux producteurs se développe

Dans une étude, l’association UFC-Que Choisir a révélé les marges “exorbitantes” sur les fruits et légumes biologiques appliquées par la grande distribution. Pour trouver des produits bio à moindre coûts, des solutions de vente directe se mettent en place.

Le 01/09/2017 par Julie Jeunejean
Dans une étude, l’association UFC-Que Choisir a révélé les marges "exorbitantes" sur les fruits et légumes biologiques appliquées par la grande distribution. Pour trouver des produits bio à moindre coûts, des solutions de vente directe se mettent en place.
Dans une étude, l’association UFC-Que Choisir a révélé les marges "exorbitantes" sur les fruits et légumes biologiques appliquées par la grande distribution. Pour trouver des produits bio à moindre coûts, des solutions de vente directe se mettent en place.

La différence de prix entre les fruits et légumes bio et ceux de l’agriculture conventionnelle s’explique par des coûts de production plus élevés dans le premier cas… Mais ce n’est pas la raison principale de cet écart.

Le 29 août, L’association UFC-Que Choisir a passé au crible 1 541 magasins de la grande distribution, révélant que ces enseignes appliquent des marges “exorbitantes” aux fruits et légumes bio.
 
En moyenne, elles sont deux fois plus élevées (+ 96 %) en bio qu’en conventionnel. Pour un ménage français, le prix d’une consommation annuelle en fruits et en légumes exclusivement bio revient en moyenne à 660 euros, contre 368 euros pour les équivalents en conventionnel. 79 % plus cher…

Une offre de produits réduite

L’enquête pointe également une offre bio réduite, notamment celle de deux fruits et légumes frais privilégiés par les consommateurs : les tomates et les pommes Dans 43 % des cas, il est tout simplement impossible de trouver les deux dans un même magasin. Pire, 23 % des magasins ne proposent aucun de ces deux produits en version bio.
 
La grande distribution a aussitôt réagi, par l’intermédiaire de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), pour contester les conclusions des travaux menés par UFC Que Choisir. Elle affirme que “le taux de marge brute sur les fruits et légumes bio est en moyenne équivalent à celui pratiqué sur les fruits et légumes conventionnels”.
 
Avec la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), l’association UFC-Que Choisir demande, quant à elle, à l’Observatoire de la formation des prix et des marges que la transparence soit faite sur les prix du bio et les marges nettes réalisées par produit et pour chaque enseigne.

Le prix élevé des fruits et légumes bio, un frein pour les consommateurs

Malgré ces prix, la grande distribution est devenu le premier acteur du secteur bio, avec 42 % de marché.
 

“Le prix élevé des fruits et légumes bio constitue un frein pour les consommateurs, rédhibitoire pour les plus modestes”, nuance l’UFC Que Choisir.

 
Heureusement, il existe des solutions pour consommer des produits bio à des prix accessibles. De plus en plus de sites et d’applications proposent également d’orienter le consommateur vers des lieux de vente directe. C’est le cas de Bienvenue à la ferme qui récence plus de 5 000 producteurs partout en France.

Dernière initiative en date : à Paris, dans le 10ème arrondissement, l’entreprise Kelbongoo proposera fin septembre une halle alimentaire de produits de petits producteurs.
 
Le client devra commander une semaine à l’avance sur le site de Kelbongoo, qui lancera alors les commandes auprès de la soixantaine de producteurs partenaires en Picardie. Un système qui évite le gaspillage alimentaire : seuls les produits commandés sont livrés. Ne reste plus qu’à passer récupérer ses courses bio.

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