Partager la publication "Charge mentale : ce que les tourterelles ont à nous apprendre"
Aimer passionnément comme le canard ou plus raisonnablement comme le manchot, être farouchement attaché à sa famille comme l’oie cendrée, être heureux de vivre comme le pinson, répartir équitablement le travail comme les tourterelles… Dans l’ouvrage Petite philosophie des oiseaux, découvrez une vingtaine de leçons de vie, inspirées des oiseaux, pour plus de bien-être dans votre quotidien.
WE DEMAIN a choisi de publier un extrait prenant comme exemple la tourterelle. À l’inverse du canard, qui laisse la femelle élever seule ses canetons, les tourterelles ont opté pour la vie à deux et une répartition des tâches équitable dans le couple. Bref, des oiseaux qui méritent qu’on s’y intéresse. Inspirant, non ?
Petite leçon de parité offert par les tourterelles
Extrait : […] L’altérité est ainsi plus souvent de mise pour l’élevage de la couvée, ce qui, on s’en doute, est la meilleure stratégie pour l’espérance de survie de la progéniture. À deux, c’est plus facile que seul(e). Ainsi, les tourterelles sont des monogames assumées et pourraient incarner un modèle féministe !
Chez elles, le partage des tâches dans le couple est tout à fait équilibré. L’entraide est le maître mot. À charge pour le mâle de ramasser les brindilles et les branchettes pour un nid, et à la femelle d’assembler les matériaux pour construire ce nid, finalement assez sommaire. Idem pour la couvaison : mâle et femelle se relaient nuit et jour pour couver les deux œufs. Et tous deux nourriront les jeunes jusqu’à leur envol, deux semaines plus tard. Altérité bien ordonnée… Les tourterelles forment une véritable équipe.
Une solidarité sans faille dans le couple
Cette solidarité sans faille trouve son explication dans le fait que les nichées de tourterelles sont souvent la proie des prédateurs et que le nid, lui-même assez fragile, ne résiste pas forcément aux intempéries. Les nichées ne vont pas à leur terme et il est alors nécessaire de se remettre à l’ouvrage. Un couple uni, monogame, est une bonne réponse à cette situation, tellement bonne que si les jeunes d’une première ponte sont menés sains et saufs jusqu’à leur envol, les adultes rempilent peu de jours après. Si tout va bien, on voit ainsi des tourterelles mener avec efficacité plusieurs reproductions entre les derniers jours de l’hiver et les premiers de l’automne.
Les oiseaux présentent donc toutes les stratégies possibles de répartition des tâches entre mâle et femelle. Ne retenir chez ces animaux que ce qui arrange la conscience masculine et pourrait justifier certains comportements machistes est sans doute dès lors une petite stratégie pour se dédouaner… Il n’y a qu’à lire certains textes anciens où les écrivains naturalistes (mâles, faut-il le préciser) portaient aux nues une vision idyllique de la femelle dévouée à sa couvée, qui, même délaissée, n’hésitait pas à se sacrifier pour la pérennité des rejetons.
Le partage des tâches, une solution optimale
Certes, on ne savait peut-être pas encore que les femelles de certaines espèces tenaient le rôle inverse, mais depuis lors, ces découvertes n’ont toutefois pas fait l’objet de grande publicité !
S’il y a donc une chose à retenir, c’est que la majeure partie des oiseaux considèrent ce partage des tâches comme la solution optimale, et ce sans doute bien avant nous !
Retrouvez 22 leçons de sérénité inspirées des oiseaux dans… Petite philosophie des oiseaux , Philippe J. Dubois et Élise Rousseau aux éditions de La Martinière. 14,90 euros.
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